Opinion | Une attaque injustifiée envers Shea Weber
Au moment d’écrire ces lignes, Shea Weber est toujours le capitaine des Canadiens de Montréal. Chez lui en réhabilitation, le défenseur est à l’écart pour toute la saison. Les rumeurs veulent qu’il ne rejoue plus. Un scénario qui se cimente de plus en plus en fait.
Et là, insouciant de ce qui se passe puisqu’il est chez lui à prendre du mieux, Weber est devenu la cible d’un journaliste qui a décidé de le planter dans sa tribune.
Yves Boisvert de la Presse qui, non seulement félicite les propos tenus par son homologue, mais qui soulève un mépris de Weber envers les fans du CH.
Je vais tenter de peser mes mots…
Une attaque injustifiée
Je respecte l’opinion de ces deux hommes, mais à mes yeux, ce sont des attaques injustifiées. L’histoire a débuté sur le Montreal Gazette. De la plume de Brendan Kelly pour être bien précis. Selon le journaliste, l’absence de Weber toute la saison au Centre Bell parle d’elle-même. Il accuse Weber de manquer de leadership et voici ses mots en traduction libre:
«Je suis officiellement en train de l’interpeller au sujet de son attitude cette année. Il est à l’opposé d’un bon leader. Les leaders ne se cachent pas. Les leaders sortent et s’expliquent même si ce n’est pas facile de le faire.»
– Brendan Kelly via The Montreal Gazette
Je peux comprendre la frustration de certains concernant l’absence d’explications de la part de Weber. Par contre, Kelly ose porter des intentions à Weber concernant son salaire. En effet, l’auteur du texte souligne que Weber se cache parce qu’il a peur de dire une phrase croche qui lui coûterait du salaire (en fonction des règles pour les retraites officielles)
Et ce chroniqueur de La Presse qui en ajoute, stipulant que Weber méprise les fans en restant muet et en ne se présentant pas au Centre Bell de l’année…
A-t-on pensé ?
L’an dernier, Weber a joué blessé. En séries, son corps ne suivait presque plus. Il n’a pas lâché. Il a démontré un leadership incontesté. Les vidéos à la fin du match final lors de la Coupe Stanley parlaient d’eux-mêmes. Ses coéquipiers s’alignaient pour lui faire l’accolade et on sentait l’émotion.
Weber a vécu ce qui allait être son dernier match (probablement) dans une finale de la Coupe Stanley.
Par la suite, il reçoit l’annonce qu’il ne peut plus jouer. Comment passer d’un extrême à l’autre dans l’émotion…
Peut-être que ça ne lui tente pas de venir devant les médias. Pourquoi le forcerait-on ? Ce désir d’exiger tout et rien aux joueurs… Un dicton anglais résume bien la situation: Damned if you do, damned if you don’t. En d’autres mots, Weber sera pointé du doigt s’il ne parle pas, et s’il le fait, il sera pointé du doigt aussi d’une quelconque façon.
Shea Weber fut présent régulièrement lors des matchs dans l’Ouest. Il est en constant contact avec les joueurs et avec l’organisation.
A-t-il le droit de vouloir passer du temps en famille ? A-t-il le droit de panser ses plaies entre les deux oreilles après autant de montagnes russes d’émotion ?
Shea Weber ne nous doit rien. Les joueurs ne nous doivent rien. Le défenseur est resté fidèle à ses joueurs, c’est l’important.
J’ai visité le fil Twitter de ce journaliste de la Gazette montréalaise. Il a déjà accusé le CH de malmener le traitement de la santé mentale chez les joueurs. Un dossier qu’il avait écrit à l’époque où Drouin allait revenir et qu’on avait sélectionné Logan Mailloux. Et il avait chialé régulièrement parce qu’on ne savait pas pourquoi Drouin était à l’écart. Le manège reprend avec Weber comme cible cette fois.
Un leader qui fut hautement vanté et maintenant, on pile dessus et on crache sur toutes ces années à la moindre occasion. Ce modus operandi me répugne, bien que je peux comprendre certains des questionnements de Kelly.
Êtes-vous en accord avec la sortie de Kelly ?
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