Santé mentale | Blessure au haut du corps

Le 26 janvier prochain est la journée annuelle de Bell cause pour la cause afin d’aider à déstigmatiser la maladie mentale. Pour chaque visionnement et partage de la vidéo officielle de #BellCause sur les réseaux sociaux, 0.05$ sera remis à des initiatives en santé mentale. Il s’agit de la 12^e édition de Bell cause, qui a vu le jour en 2010. Le prochain texte vise à aborder la santé mentale au hockey mineur et professionnel.

Une microsociété

L’ancien entraîneur-chef de la LNH et spécialiste en psychologie sportive Guy Boucher dit souvent sur le podcast de «On jase» que les athlètes professionnels sont une représentation de la société. On retrouve les mêmes enjeux sociaux chez les athlètes professionnels que chez la population générale. Même si leurs réalités sont bien différentes, les athlètes de haut niveau ne sont pas à l’abri de souffrir de troubles mentaux. Parmi les joueurs actifs de la LNH qui ont révélé avoir de tels problèmes, on retrouve les noms de Robin Lehner, Jonathan Drouin et Carey Price. Pour ces joueurs vivant avec la bipolarité, l’anxiété de performance et la dépendance, le défi que représente le quotidien d’un athlète sous pression peut être très lourd à porter.

Plus de demandes d’aide psychologiques dans la LHJMQ

Dans un texte de Guillaume Lepage paru le 13 janvier dernier sur NHL.com, on constate l’augmentation inquiétante des demandes d’aide chez les jeunes via le programme d’aide aux joueurs (PAJ) de la LHJMQ. Depuis le début de la pandémie, ces demandes sont passées de 34 en 2019-20 à 194 en 2020-21. Le fait que ces jeunes demandent et reçoivent de l’aide est pour moi un grand pas en avant. Il s’agit de l’étape la plus difficile, mais aussi la plus cruciale. Le dépistage précoce est d’une importance capitale, d’où l’intérêt d’en parler et de faire tomber les jugements.

Les troubles anxieux, les conduites suicidaires, les dépendances (drogue, alcool, jeu), les troubles alimentaires et les troubles de l’humeur, pour ne nommer que ceux-là, sont tous des problèmes de santé mentale qui peuvent être tolérés longtemps par les individus avant d’aller chercher de l’aide. Cette souffrance qui persiste pendant plusieurs années peut avoir des impacts majeurs sur la qualité de vie, les relations interpersonnelles et la carrière professionnelle des individus.

Quand le sport entretient le problème

La pression chez les athlètes de haut niveau est constante. Peu d’employeurs exigent à leurs employés de repousser leurs limites physiques, psychologiques et physiologiques sur une base quotidienne comme le vivent les athlètes. Ces attentes de performance qu’ils ont à combler les amènent à négliger leur santé émotionnelle et psychologique. Il s’agit d’enjeux discutés dans l’excellent documentaire «Survivre au sport» diffusé sur Noovo.

Si vous avez besoin d’aide, voici quelques ressources pour vous aider:

• Centres de crise du Québec (aide immédiate en situation de crise).
• Centre de dépendance au Québec
• Lignes d’écoutes
• Entrevue intégrale de Jonathan Drouin avec Chantal Machabée.
• Texte de Bertrand Raymond sur Georges St-Pierre sur RDS: Prisonnier de son sport.
• Entrevue de GSP suite à la déclaration de Carey Price concernant ses problèmes de santé mentale.

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