Jonathan Drouin aura de bien grands souliers à chausser à l’ouverture de la prochaine saison

Tous les partisans du Canadien ont été enchantés de la transaction qu’a effectuée Marc Bergevin le 15 juin dernier. Certes on perdait un jeune défenseur très talentueux, mais on faisait l’acquisition d’un jeune attaquant considéré comme une vedette en devenir. Repêché au 3e rang derrière Nathan MacKinnon et Aleksander Barkov en 2013, Drouin a prouvé à mainte reprise qu’il pouvait créer des jeux de toute beauté sur la glace. Il a assurément tous les outils pour devenir la prochaine tête d’affiche offensive du Canadien en compagnie du capitaine Pacioretty.

L’une des raisons pour lequel Drouin a été échangé par Steve Yzerman, c’est parce que le joueur lui-même a demandé à changer de camp et ça a créé tout un émoi en 2016 lorsqu’il s’est exilé chez lui dans l’attente d’une transaction. Néanmoins, il s’est retroussé les manches et a décidé de revenir jouer au hockey et heureusement, car il a connu une bonne 1re saison complète à Tampa Bay.

Drouin voulait plus de responsabilités avec le Lightning et c’est la raison pour laquelle il a demandé cette transaction et l’an prochain il en aura plus, mais à Montréal et ça pourrait bien être un couteau à double tranchant dans son cas. Le dernier attaquant vedette québécois qu’on a pu avoir dans nos rangs remonte au moment où Vincent Damphousse était ici et si on parle de plus grande vedette encore, on se doit de remonter jusqu’à Guy Lafleur. C’est donc dire que Jonathan Drouin a de très grands souliers à chausser avec le Canadien de Montréal, car les attentes sont déjà très élevées envers Carey Price, Shea Weber, Alex Galchenyuk et Max Pacioretty donc c’est évident que le jeune québécois aura une pression encore plus énorme sur ses épaules dès ses 1ers coups de patin dans l’uniforme tricolore.

Il ne reste qu’à se demander si Drouin est ce joueur qu’on s’attend et s’il est capable de jouer malgré cette pression et afin de déterminer cela, on doit regarder son jeu. C’est un attaquant créatif comme le fut Alex Kovalev à l’époque et il est rapide et agile sur la glace, ce qui est une force pour lui lorsque vient le temps de se battre pour l’obtention ou la protection de la rondelle. Il fera lever la foule du Centre Bell à plusieurs reprises, mais il coûtera des matchs également, car Jon Cooper lui reprochait son jeu défensif et bien qu’il se soit un peu amélioré sur cet aspect, ça risque tout de même de mettre ses coéquipiers dans l’embarras et surtout si Claude Julien décide de le muter au poste de centre.

Le jeune homme dit être excité d’endosser l’uniforme du tricolore. Il s’agit maintenant de savoir s’il sera prêt à faire face à la vague médiatique et à la partisanerie intense dévouée du marché de Montréal, car à la moindre léthargie, il en entendra parler partout où il ira.

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