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Chronique vintage | Chris Chelios: un titan qui vit encore sa passion aujourd\’hui, mais de façon différente

C\’est en 1981 que le Canadien de Montréal repêche en deuxième ronde un défenseur américain du nom de Chris Chelios. Avec 25 joueurs de nationalité canadienne au sein de l\’équipe, cette sélection n\’excite pas nécessairement les partisans, malgré la production offensive impressionnante de Chelios, qui joue son junior au Canada. Aussitôt repêché, le défenseur file vers l\’Université du Wisconsin, diminuant ainsi l\’engouement de cette sélection. Ce n\’est qu\’en 1983 que l\’illustre défenseur enfile le maillot bleu-blanc-rouge pour la première fois et en 12 parties, il n\’accumule que deux maigres passes. Après avoir connu un peu plus de succès en séries, ce n\’est que la saison suivante qu\’il démontre son savoir-faire avec une récolte de 64 points. Le défenseur connu pour sa polyvalence incroyable dans toutes les sphères du jeu en a fait trembler des joueurs et en a sonné plus qu\’un, son nombre élevé de minutes de pénalité en carrière le démontrant assez bien.

L\’année 1988-1989 est marquée par l\’acquisition du titre du meilleur défenseur de la ligue par Chris Chelios. Mettant ainsi la main sur son premier trophée Norris, les espoirs sont grands envers le défenseur. Au-delà de l\’apport offensif et défensif, Chelios reste avant tout un grand leader, ayant été capitaine à Chicago et à Détroit. Lors de ses années à Montréal, il partage le titre avec Guy Carbonneau pendant la saison 1989-1990. Toutefois, cette saison-là marque la fin de Chelios à Montréal, alors qu\’un incident hors glace pousse l\’organisation à l\’envoyer à Chicago dans une transaction des plus douteuses.

Montréal acquiert Denis Savard
Chicago acquiert Chris Chelios et un choix de deuxième ronde (Michael Pomichter)

Serge Savard démontrait, avec cette transaction que l\’incident en question entacherait la réputation de la glorieuse Ste-Flannelle. La soirée précédant l\’annonce de son échange, Chelios était arrêté à la sortie d\’un bar de Montréal pour avoir uriné en public. Apparemment, le défenseur aux origines grecques se serait également battu avec les policiers. Un incident qui le poussa hors de Montréal, mais à un prix beaucoup trop faible. Il peut donc jouir du fait qu\’il pratique son sport devant ses amis et sa famille, lui qui est natif de l\’Illinois, mais le Canadien doit surement regretter encore cette transaction. Chelios continue d\’accumuler les points à Chicago, étant nommé pour une deuxième fois sur l\’équipe d\’étoile. Un deuxième trophée Norris dans la poche en 1993 et le lock-out de 1994 freina les ardeurs du défenseur, qui se dirige en Suisse pour s\’aligner avec le HC Biel. Une blessure aux adducteurs l\’empêche toutefois d\’y jouer et une baisse drastique de sa production s\’en suit la saison suivante. Un retour en force en 1995-1996 et c\’est un troisième Norris pour Chelios, qui accumule les honneurs en plus d\’avoir une Coupe Stanley en banque avec le Canadien en 1986.

Avec les honneurs qu\’a reçus Chelios au fil de sa carrière, il ne faisait nul doute qu\’il appartenait à une classe à part. Toutefois, à partir de 1996, sa production tend à baisser et les Blackhawks se montrent peu patients en envoyant Chelios sous d\’autres cieux. Dans une autre transaction ayant plus de sens que la précédente, Chelios aboutit à Détroit alors qu\’il est âgé de 37 ans. L\’âge commence à peser lourd, ce qui explique la baisse de régime soudaine. Avec le style que préconisait Chelios, les petits bobos deviennent plus importants à son âge.

Détroit acquiert Chris Chelios
Chicago acquiert Anders Eriksson et deux choix de première ronde (Steve McCarthy et Adam Munro)

À Détroit, il endosse un peu moins de responsabilités avec la présence du légendaire Niklas Lidstrom. C\’est là que Chelios se rapprochera le plus près de ses glorieuses années malgré son âge avancé. En 2002, il affiche même un différentiel de +40, un sommet dans la LNH lors de cette campagne. Il faut dire qu\’à cette époque, la dynastie des Red Wings était à son apogée avec des joueurs tels que Steve Yzerman, Brendan Shanahan, Sergei Fedorov et avec Lidstrom comme partenaire de Chelios. Sa carrière à Détroit s\’échelonne jusqu\’en 2009, alors qu\’il en était à sa 24e saison à l\’âge de 43 ans. Il devient ainsi le deuxième joueur le plus âgé ayant évolué dans le circuit, tout juste derrière Gordie Howe. À l\’été 2009, il ne trouve pas preneur dans le marché des joueurs autonomes, mais il s\’accroche encore à sa carrière, s\’alignant avec le club-école des Thrashers d\’Atlanta. Ceux-ci lui ont même offert un contrat pour le restant de la campagne et le défenseur a enfilé le maillot d\’Atlanta à sept reprises. Il s\’agit de la dernière fois où l\’on aura pu regarder les prouesses de cet illustre défenseur, qui accrocha ses patins après trois trophées Norris, 11 nominations sur l\’équipe d\’étoile, trois Coupe Stanley et un total de 1 651 matchs dans la LNH. Un parcours incroyable pour un joueur qui était déjà une légende avant d\’être intronisé au Temple de la renommée en 2013.

Que fait Chelios maintenant?

Chris Chelios a rangé ses patins pour le troquer contre un habit complet-cravate depuis 2015 alors qu\’il jouit des fonctions d\’assistant-entraîneur et de consultant. Après quelques années dans les bureaux au niveau du développement dans les ligues mineures chez les Red Wings, c\’est Jeff Blashill qui lui a donné sa première chance à titre d\’entraîneur.

\’\’J\’ai bien aimé être près des jeunes joueurs. Toutefois, je crois que lorsqu\’on ne joue plus, être dans le vestiaire, près des joueurs et être sur la patinoire avec eux lors des entraînements, c\’est la deuxième meilleure situation qui soit,\’\’ explique-t-il à Scott Powers, dans une entrevue pour le quotidien The Athletic.

Chelios ne se dit pas surpris de la tenue de son ancien coéquipier, Marian Hossa. Sa constance et sa forme ne l\’impressionnent guère et il se réjouit des succès qu\’il connait actuellement. Chelios revêtira l\’uniforme des Blackhawks malgré son statut d\’entraîneur chez les Wings, dans le cadre de la Classique hivernale alumni, les opposant aux Blues de St-Louis. Chelios a également servi à titre d\’analyste à ESPN dans le cadre de la Coupe du monde et les performances atroces des Américains n\’ont pas laissé l\’ancienne gloire d\’Équipe USA sans mots.

\’\’À voir le système adopté et comment les joueurs l\’ont exécuté, la faute revient clairement à l\’entraîneur. L\’équipe semblait désorganisée, la défensive et l\’offensive était sur deux planètes différentes,\’\’ avait-il mentionné dans une entrevue téléphonique avec Josh Cooper via le site internet Yahoo Sports.

Connu pour son franc-parler, il n\’a pas hésité à jeter la faute sur John Tortorella. Chelios étant très impliqué au sein d\’Équipe USA et en regardant l\’allure de sa troupe lors de la dernière Coupe du monde, il mentionne \’\’qu\’il ne refuserait pas qu\’on l\’approche pour la prochaine fois,\’\’ exposant une certaine amertume sur le fait de ne pas avoir été impliqué auprès de l\’équipe en octobre dernier. Selon ce qu\’il explique d\’une conversation avec Patrick Kane, Tortorella était très dur envers ses joueurs dans un contexte où ce n\’était peut-être pas aussi nécessaire. Il conclut en mentionnant que la prochaine fois sera peut-être différente, puisqu\’il pourrait en être l\’entraîneur.

Au final, Chris Chelios en aura inspiré plus qu\’un. Défenseur émérite, joueur robuste craint de ses adversaires et surtout, un leader incomparable dans le vestiaire, Chelios a peut-être tous les atouts d\’un futur entraîneur-chef dans un avenir rapproché. Ceci étant dit, l\’athlète maintenant âgé de 54 ans a démontré qu\’il en a pas perdu tant que cela lors du match de la Stadium Series entre les Red Wings et l\’Avalanche. On pourra donc assister à nouveau à cela à la prochaine Classique hivernale, disputée le 31 décembre à St-Louis. Une grande carrière pour un grand homme, attendons de voir ce que nous réserve l\’avenir pour Chris Chelios, lui qui est très impliqué encore dans le hockey aujourd\’hui.

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