Une belle histoire s’écrit au Minnesota
Le Québécois Frederick Gaudreau ne l’a pas eu facile à son arrivée chez les professionnels. En fait, dès son âge junior, il n’a pu entrer dans l’oeil des recruteurs afin d’être repêché. De la ECHL à la AHL, le chemin est demeuré ardu pour le natif de Bromont. Jusqu’à ce qu’un DG du Minnesota lui fasse confiance…
À partir de la saison 2015-2016, chez les Admirals de Milwaukee, Gaudreau a commencé à attirer l’attention. Avec des productions de 42 et de 48 points (15 et 25 buts) en deux saisons, l’attaquant a convaincu les Preds de le rappeler lors de la campagne 2016-2017. Il a joué neuf matchs de saison et a pris part à huit matchs de séries. Lorsque ce fut important, Gaudreau s’est présenté en inscrivant trois buts lors de ces séries.
Dans le junior, l’attaquant n’avait eu la chance de participer aux séries qu’à une seule reprise. Chez les Voltigeurs en 2014, il a cumulé 14 points, dont 10 buts, lors des séries éliminatoires. Un joueur de séries ? Peut-être pas, car l’échantillon est mince. Mais une chose est certaine: Gaudreau saisit toutes les opportunités.
Faire sa marque
Lors de la saison 2017-2018, Gaudreau joue un gros volume de hockey. 54 matchs dans la AHL et 20 autres dans la NHL avec les Preds. La saison suivante, on décide de le garder dans le grand club, mais en 55 matchs, il ne cumule que 4 points. Les Preds refusent de poursuivre l’expérience et envoient Gaudreau dans la AHL pour toute la saison suivante. Sa production chute drastiquement d’ailleurs.
Les Penguins ont décidé de lui donner une chance en 2020-2021. J’ai vraiment aimé l’apport de Gaudreau avec les Pens. Il apportait une énergie manquante dans cet alignement rempli de talent. Qui plus est, ses 10 points en 19 matchs étaient non-négligeable et en séries, il s’est montré très utile. Malheureusement, les Pens ont choisi de ne pas le prolonger même s’il ne coûtait que 700 000$.
Il avait toutefois fait sa marque chez les Pens, une équipe qui entretient des liens serrés avec le Wild. Bill Guerin a sauté sur l’occasion pour signer Gaudreau à l’été 2021. Je suis pas mal certain que Guerin a téléphoné à ses anciens collègues de Pittsburgh pour en savoir plus sur ce joueur.
Marque de confiance énorme
J’ai été surpris lorsque le Wild a annoncé la signature du Québécois sur un contrat de deux ans, à un volet, sur un salaire de 1,2M$ par année. Même s’il avait été bon dans son rôle chez les Preds et les Pens, malgré une saison plus difficile, je trouvais que c’était cher payé.
Guerin a vu quelque chose en Gaudreau. Une pièce manquante à son alignement qui allait se marier à merveille avec n’importe quel autre élément. La polyvalence dans le style de Gaudreau permet à Dean Evason de l’utiliser à toutes les sauces. Au final, sa combinaison avec Boldy et Fiala fonctionne à merveille.
Bill Guerin a vu quelque chose en Gaudreau pour lui offrir un tel contrat et il a raison jusqu’ici.
L’unité de Gaudreau a marqué 21 buts ensemble et n’en a accordé que 12. Gaudreau voit du temps en avantage numérique également. Il cumule présentement 29 points en 58 matchs et je suis prêt à gager qu’il sera un rouage important de l’équipe en séries.
Une marque de confiance de l’organisation que Gaudreau semble accepter au maximum. Un beau parcours pour un joueur non-repêché qui s’est développé dans le système affilié de la NHL.
Les belles histoires n’impliquent pas toujours les super-vedettes. Gaudreau demeure un joueur d’utilité, mais aussi un excellent complément à des joueurs offensifs et responsables comme Fiala et Boldy. Une très bonne signature payante pour le Wild, mais si elle demeure mineure.
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