Mikhail Gulyayev continue de faire la navette entre les trois ligues de Russie
Tout au long de la saison 2022-2023, le TSLH Espoirs va partager des rapports d’observation sur les jeunes joueurs qui sont éligibles au prochain repêchage. À l’instar des trois dernières saisons, les chroniqueurs vont publier des textes sur un bon nombre de prospects pour vous donner un portrait global de la cohorte et de sa progression. Aujourd’hui, la cible est Mikhail Gulyayev, un défenseur de la Russie.
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Au début de la saison, j’identifiais Mikhail Gulyayev comme le meilleur défenseur du repêchage 2023. Il y a quelques candidats intéressants, mais dans un repêchage aussi relevé, je trouvais que c’était le seul qui pouvait vraiment aspirer au top 15 de ma liste. Avec mes derniers visionnements, je dois avouer que l’écart entre lui et ses rivaux s’amoindrit. Ce n’est pas que le Russe n’a pas été bon, mais son étoile est moins éblouissante.
Mikhail Gulyayev est un défenseur gaucher avec une mobilité élite. Cette saison, on l’a vu dans la MHL, la VHL et la KHL, ressortant offensivement surtout dans le circuit junior (MHL). Dans la meilleure ligue du pays, il n’y a pas grand-chose à en retirer en raison d’une moyenne de temps de jeu d’environ 6 minutes par match. Au niveau de la VHL, ça s’élève à un peu plus de 17 minutes et je dois avouer que c’est là qu’il doit évoluer. La KHL n’est pas une ligue de 17/18 ans, surtout avec 6 minutes de temps de jeu. La VHL offre, quant à elle, un judicieux mélange de hockey où les jeunes peuvent y performer, car on leur fait beaucoup plus confiance.
Donc, le patin de Mikhail Gulyayev est toujours aussi performant, et ce, dans les trois zones. Par contre, sa prise de décision est encore un problème pour moi en VHL. La panique vient par moment et ça rend la relance plus compliquée malgré que ce soit l’une de ses forces. Le jeune prend un peu plus de temps pour faire ses passes et elles n’ont pas toujours le bon synchronisme. Ainsi, l’adversaire a tendance à bien anticiper ses actions.
Les revirements surviennent donc fréquemment, alors que le Russe est le dernier rempart devant son gardien de but. C’est donc un problème majeur pour son équipe. De plus, alors qu’il était capable de s’évader facilement avec son patin en début de saison sous pression, on remarque maintenant que c’est rendu plus difficile. Il cherche trop souvent la passe à son coéquipier sans vraiment voir où il se dirige et qui le couvre. Ça met donc tout le monde sur les talons.
Heureusement, en dehors de son territoire, Mikhail Gulyayev demeure très compétent. La production n’est pas encore là malgré les opportunités en avantage numérique (environ 1 minute par match), mais ça viendra. L’espoir doit seulement s’habituer au tempo et au fait que l’adversaire le voit venir. Il doit mieux cacher ses intentions et utiliser sa plus grande force, la mobilité. Avec de la vidéo et plus de temps pour prendre confiance, le niveau de jeu va venir éventuellement. Le jeune est trop talentueux pour ne pas avoir un impact éventuellement dans la LNH (mais on ne peut jamais en être certain, on ne peut que croiser les doigts).
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