Melvin Fernstrom présente un profil hors-norme en Suède | Repêchage
Le partage de rapport d’observation pour le repêchage 2024 se poursuit aujourd’hui avec un espoir en J20 Nationell, c’est-à-dire Melvin Fernstrom. Cet attaquant de puissance s’amuse présentement avec ses coéquipiers d’Orebro dans la meilleure ligue junior de Suède.
Pour consulter le contenu sur les espoirs, dont ceux des Canadiens, et tout ce qui entoure le repêchage, je vous conseille de visiter la section TSLH Espoirs, de vous abonner aux différentes plateformes audio, à notre chaîne YouTube, d’utiliser la barre de recherche dans le haut de la page et de consulter gratuitement nos TSLH Espoirs : Le Guide. N’oubliez surtout pas le Patreon également !
Pour ceux qui suivent mes publications sur les espoirs de la LNH depuis 2020, vous savez que j’adore les hockeyeurs avec un profil rugueux ou papier sablé. Quand ce style de jeu se présente chez un espoir de 17 ans, je m’y attarde généralement longtemps et c’est encore plus vrai quand c’est un élément qui provient d’Europe. C’est le cas que Melvin Fernstrom qui évolue en Suède dans le programme d’Orebro en J20 Nationell.
Avec Liam Danielsson, Svante Sjodin, Kalle Carlsson et Alexander Zetterberg, ses coéquipiers, cet attaquant s’en tire bien offensivement dans la meilleure ligue junior du pays. Chacun amène son style propre à lui, mais ce qui rend Melvin Fernstrom attrayant à mes yeux est la rareté de sa mentalité, surtout à 17/18 ans. C’est un ailier agressif qui n’a pas peur de s’imposer physiquement et même d’y aller d’indiscipline à l’occasion.
Ça n’a pas été long avant que le droitier se fasse remarquer. Dès le premier match du calendrier 2023-2024, celui qui mesure 6 pieds 1 pouce et 185 livres a enregistré 2 buts et 1 passe en plus d’être puni à deux reprises pour une mise en échec par derrière un peu loin de la bande et de la frustration après un but adverse. Je sais que ce n’est pas souhaitable de mettre son équipe dans le trouble de cette façon, mais pour une entrée en matière, j’ai adoré. Je l’avais vu aussi au Hlinka-Gretzky, mais je n’avais pas nécessairement aimé le niveau de compétition de son équipe au complet.
Ainsi, depuis ce premier affrontement, j’ai un malin plaisir à visionner les matchs de sa formation qui comprend plusieurs jeunes éligibles au repêchage 2024. Melvin Fernstrom n’a pas la finesse de ses coéquipiers, mais il compense généreusement avec le fait que son style se transpose mieux chez les professionnels.
Même si on peut souhaiter un peu plus de rythme (pace) sur la glace en défensive, personnellement, je le trouve impliqué dans l’action. Le Suédois n’est pas utilisé à outrance dans ces situations, mais il n’est pas un cône non plus. On le voit s’imposer sur les rondelles libres à 5 contre 5 et mettre de la pression sur ses opposants pour les neutraliser le plus possible. Les replis sont réalisés à bonne vitesse et le prospect n’a pas tendance à se mettre hors position pour rien.
Une fois que la rondelle est en sa possession, il ramène le tout vers l’offensive assez rapidement de façon efficace. Souvent, l’espoir va déléguer le disque à ses coéquipiers, mais ça arrive aussi qu’il s’occupe de transporter le tout lui-même en zone neutre. Dans ces situations, j’adore le voir essayer de déborder les défenseurs pour couper au filet ou se diriger en fond de zone pour ouvrir les lignes de passe. C’est bien rare qu’il ne provoque pas de quoi.
Quand le jeu est installé en attaque, Melvin Fernstrom ne contrôle pas longtemps le disque. Il préfère largement les décisions rapides pour profiter le plus possible du chaos ou du talent de ses coéquipiers. Le Suédois se campe aux abords du filet pour déranger fréquemment, mais je ne détesterais pas le voir encore plus présent à ce niveau. Ce n’est pas rare qu’il préfère patrouiller un peu en retrait pour se mettre en option de passe. Ça fonctionne, c’est certain, mais j’ai l’impression que ce n’est pas optimal d’œuvrer de cette façon avec son style.
Évidemment, l’échec avant et le jeu le long des bandes sont des forces chez lui. Ses mises en échec sont percutantes, mais il choisit majoritairement l’option un peu plus sobre de déstabiliser l’ennemi par la force au lieu de le démonter violemment avec un impact. C’est davantage ce qu’on voit chez les professionnels, mais surtout en Suède où le sifflet est rapide pour punir ce genre de coup. Je n’ai rien contre ça, car l’équilibre est plus facile à conserver dans ce type de jeu pour ensuite récupérer le disque et créer le revirement.
Niveau mains, Melvin Fernstrom n’est pas un adepte des jeux de finesse et son tir n’est pas létal nécessairement. L’ailier ne peut réellement battre un gardien de loin vu que son arsenal n’est pas diversifié. Ça peut arriver, mais la chance et les écrans se doivent d’être présents. C’est la même chose pour les feintes. Je préfère le voir déborder et protéger la possession avec la force que de déjouer l’ennemi avec la dentelle. Ce n’est tout simplement pas son style.
Il me donne plus une « vibe » d’élément qui cimente un top 9 au lieu d’en être l’un des pivots. C’est pourquoi je ne le vois pas nécessairement comme un espoir assuré d’être repêché en première ronde cette année. Il produit, frappe et affiche un impact partout sur la glace, mais n’a pas un talent de haut niveau. C’est vraiment plus le profil qui est intéressant. Il va trouver preneur, j’en suis certain, mais plus au sein de la deuxième journée que la première lors du repêchage.
À lire également sur TSLH
- La malchance de Villle Heinola
- Une belle extension de contrat pour Dylan Guenther
- De plus grandes responsabilités pour Rick Nash à Columbus
- Les équipes à surveiller dans la LHJMQ cette saison
- Développement majeur pour le projet d’un nouvel aréna à Ottawa
- Quatre dossiers à surveiller chez les joueurs autonomes en NHL
- Matvei Gridin déjà échangé dans la LHJMQ !
- Les plus récentes rumeurs en NHL à l’aube de la saison 2024-2025
- Les Devils et Dawson Mercer s’entendent enfin!
Commentaires