Rafaël Harvey-Pinard: un contrat semblable à celui d’Ilya Mikheyev ?

Ce dossier sera un sujet de discussion pendant la saison morte. Il s’agit peut-être d’un dossier moins important que celui de Cole Caufield. Par contre, Rafaël Harvey-Pinard aura de bons arguments pour lui aussi aller se chercher une augmentation de salaire. Pas aussi substantielle que Caufield, mais quand même…

L’attaquant natif du Saguenay sera joueur autonome avec compensation cet été. Évidemment, son passage à Montréal lui aura fourni de bons arguments pour se présenter devant Kent Hughes cet été. Je ne m’attends pas à ce que ça joue du coude pour ce prochain contrat. L’attaquant veut assurément demeurer au sein de l’équipe. Ce qu’il cherche, c’est percer le club l’an prochain. Est-ce pour autant une raison de signer à rabais ?

Pour l’adjoint au directeur des sports du Journal de Québec et de Montréal, il n’est pas question d’exploiter un québécois au sein des Canadiens. En effet, Jean-Nicolas Blanchet écrivait dans une récente chronique qu’il espère que RHP tiendra son bout dans le négociations pour éviter un rabais québécois. Pour soutenir cette affirmation, Blanchet spécifiait qu’il ne fallait surtout pas que le CH diminue la valeur de RHP simplement par le fait que c’est un Québécois choisi au 7e tour. «Comme si ce n’était pas normal qu’il soit aussi bon et qu’il ne mérite pas autant d’argent qu’un gars qui a exactement le même passé, mais qui était un espoir formidable de deuxième ronde,» écrivait-il dans sa chronique d’opinion.

Cas semblable à Toronto ?

Pour dresser un comparable, Blanchet s’est adressé à la firme Sportlogic. Un nom est ressorti lorsqu’est venu le temps d’évaluer le futur contrat de Rafaël Harvey-Pinard: Ilya Mikheyev. Jamais repêché dans la NHL, l’attaquant s’est développé en Russie avant de signer un premier contrat. Il s’est amené dans la NHL à 24 ans, tout comme RHP. Mikheyev, sans même avoir mis les pieds dans le club-école de Toronto, s’est greffé directement aux Leafs. Après une saison sous contrat d’entrée, il paraphe une entente de 1,645M$ pour deux ans. Ainsi, il devenait joueur autonome sans compensation à l’expiration de cette entente.

Mikheyev, à sa première apparition dans la NHL sous contrat d’entrée, a cumulé une moyenne par match de 0,59 point. Cette saison, RHP voit sa moyenne de points par match s’élever à 0,59 également. RHP s’illustre toutefois plus dans la colonne des buts. Globalement, l’apport était similaire dans l’alignement des Leafs pour Mikheyev. Pourquoi RHP ne mériterait pas autant d’argent, soit 1,645M$ par année, sur son prochain contrat ? Va savoir. C’est là-dessus que se questionne Blanchet.

Après deux ans à gagner 1,645M$ à Toronto, Mikheyev signe un contrat de 4,75M$ avec les Canucks. Tout cela après des productions de 0,31 point par match en 2020-2021 et de 0,60 point par match en 2021-2022. À sa dernière saison, il a inscrit 21 buts. C’est probablement ce qui a fait monter sa valeur. Par contre, je pense honnêtement que les Canucks ont signé Mikheyev trop cher, mais ça, c’est un autre débat.

RHP, c’est un attaquant de 3e trio pouvant produire 15 à 20 buts par année tout en pouvant compléter un top 6 en cas de blessures. C’est un joueur qui apporte plus que des points sur la patinoire. C’est ainsi que je le perçois et que je le projette, du moins. Devrait-on lui exiger un rabais québécois sur ses contrats ? Ma réponse serait non. Si Ilya Mikheyev peut toucher ces montants, pourquoi pas RHP ? 1,645M$ sur la prochaine entente de RHP demeure, à mon sens, tout à fait louable. Et advenant une progression constante, le montant du 2e contrat de Mikheyev pourrait assurément être accessible.

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