Erik Karlsson échangé à Ottawa : un non-sens total, sauf si…

Erik Karlsson a mentionné hier qu’il souhaitait être échangé par les Sharks le plus rapidement possible. Il a aussi parlé de son amour pour Ottawa et du fait qu’il suivait encore les Sénateurs de façon assidue. Le Suédois aurait également mentionné qu’il serait bien ouvert à un retour dans la capitale canadienne. Depuis, les fans s’excitent sur les réseaux sociaux. Pourtant, un retour d’EK à Ottawa serait un non-sens, sauf si… nous y reviendrons.

Commençons avec les faits. Erik Karlsson vient de connaître une saison hallucinante à San Jose. Avec un club médiocre, l’arrière a marqué 25 buts et amassé 101 points. Son contrat pèse pour 11.5M$ annuellement sur la masse salariale jusqu’à la fin de la saison 2026-2027.

Il faut garder en tête qu’auparavant, en quatre saisons avec les Sharks, jamais Karlsson n’avait surpassé le plateau des 45 points ou des 60 matchs joués en une campagne. Des questions doivent assurément se poser sur sa capacité à répéter ses exploits offensifs de la dernière campagne sur les prochaines années. Au prix qu’il coûte, le défenseur devra livrer la marchandise, même si les Sharks retiendront potentiellement une certaine partie du contrat.

Venons-y maintenant au cas spécifique des Sénateurs. Thomas Chabot coûte annuellement 8M$ jusqu’à l’été 2028. Le jeune Jake Sanderson obtiendra dans les prochains mois un contrat à long terme qui joue dans les mêmes eaux à mon humble avis. Dans deux ans, l’arrière Jakob Chychrun voudra aussi faire sauter la banque et sera certainement en mesure d’aller chercher au minimum 6.5M$ par année.

C’est donc dire qu’à l’aube de la saison 2025-2026, les Sénateurs débourseront au minimum 22M$ pour leur trois premiers défenseurs selon mon évaluation des choses. Ajoutons un Erik Karlsson aux alentours de 7-8M$, selon le salaire hypothétiquement retenu par San Jose, et le top-4 défensif coûterait quelque chose comme 30M$. C’est un total non-sens.

J’espère que vous êtes bien assis. C’est le moment d’apporter mon sauf si. Un retour d’Erik Karlsson à Ottawa serait un non-sens, sauf si… Thomas Chabot prend la route de San Jose.

À 26 ans, le Beauceron serait parfait pour devenir un visage de la franchise californienne à long terme. À Ottawa, Sanderson et Chychrun peuvent très bien faire le travail du côté gauche, supportés par Erik Brannstrom. À droite, advenant l’arrivée de Karlsson, Artem Zub a prouvé qu’il était capable de prendre des grosses minutes. Pour le reste, plusieurs jeunes au potentiel intéressant attendent leur tour, par exemple Jacob Bernard-Docker et Lassi Thomson.

Sur une première vague d’avantage numérique, nul doute qu’un Karlsson peut apporter davantage qu’un Chabot, même si ce dernier a prouvé être en mesure de générer de l’offensive. EK est dans une classe à part à ce niveau et il l’a prouvé.

Si Pierre Dorion (ou tout autre prochain DG des Sens) croit que Karlsson peut donner quelques grosses saisons de hockey encore, il se doit d’analyser l’avenue d’une base d’échange Chabot-Karlsson. Surtout que les Sens pourraient probablement mettre la main sur de la valeur supplémentaire, considérant la situation contractuelle des deux joueurs.

Est-ce que ça arrivera? J’en serais excessivement surpris. Autant Dorion que l’entraîneur-chef DJ Smith semblent être profondément en amour avec le Québécois. Dans cette optique, je dois donc dire qu’une transaction qui amènerait Erik Karlsson à Ottawa est un non-sens des plus complets. Dossier clos.