Embauche de Patrick Roy | Changement de philosophie chez les Islanders

Après l’embauche de Patrick Roy, samedi dernier, qui a pris le monde du hockey par surprise, l’entraîneur commence à s’entourer de gens de confiance, alors que Benoît Desrosiers se joint à son équipe avec les Islanders.

Desrosiers, qui était adjoint à Patrick Roy chez les Remparts, avait grandement aidé l’équipe à remporter la Coupe Memorial au printemps dernier. Si bien que l’homme de 35 ans a été nommé entraîneur-chef des Olympiques de Gatineau l’été dernier. Le Directeur Général des Olympiques, Serge Beausoleil, le remplacera derrière le banc. Desrosiers est la première embauche liée à l’arrivée de Roy avec les Islanders. Bien que son rôle ne soit pas encore défini, il sera un ajout de taille pour l’entraîneur d’expérience.

Il s’agit d’une grosse perte pour l’organisation de Gatineau et la LHJMQ en entier, alors que Desrosiers était l’un des jeunes entraîneurs les plus en vue dans le circuit. Après la conquête de la Coupe Memorial, il a finalement eu l’opportunité de diriger une équipe après avoir été adjoint pendant plus de dix ans à Chicoutimi, Sherbrooke et Québec. Par ses qualités de stratège et de tacticien hors pair, il a vraiment gagné la confiance de Roy après avoir fait ses preuves au sein de l’organisation. La décision fut probablement déchirante pour lui, mais l’appel de son mentor de le rejoindre chez les professionnels ne pouvait donc pas être refusé pour lui.

Roy dirigeait hier soir sa première rencontre depuis son retour dans la LNH. Bien qu’il soit sorti vainqueur lors de ce match, par la marque de 3-2 en prolongation, c’est le gardien Ilya Sorokin qui fut le héros en arrêtant 40 lancers dirigés vers lui. Très vocal lors de cette rencontre et lors de l’entraînement matinal, il s’agira certainement d’un aspect que Roy voudra améliorer, alors que les Islanders concédaient régulièrement plus de 30 tirs au but. Dès cette première pratique, on l’a vu se concentrer sur le fait que la défense doive laisser moins de place à la ligne bleue et qu’ils devaient jouer un peu plus serré.

L’éthique de travail des joueurs des Islanders était pour le moins insuffisante depuis le début de la saison. Dirigée par Lane Lambert depuis le départ de Barry Trotz, l’équipe semblait avoir adopté de mauvaises habitudes. Ayant été adjoint au sein de l’équipe, il est possible que Lambert n’ait pu avoir le contrôle nécessaire sur cette équipe. Rappelons-nous de la rencontre d’il y a quelques semaines, où l’équipe a concédé le but victorieux avec quelques secondes à faire et que tous les joueurs, sauf Bo Horvat, ont quitté le banc pour retourner au vestiaire. Il était donc temps pour le directeur général Lou Lamoriello.

Patrick Roy amènera donc aux Islanders une structure, une discipline de jeu et un système davantage axé sur la force de ses joueurs. Déjà, après une seule rencontre, les joueurs ont remarqué une différence dans le discours qu’ils recevaient de la part de l’entraîneur. Matt Barzal mentionnait après la partie d’hier que la philosophie de Roy était axée sur la possession de rondelle, d’être plus agressif partout sur la patinoire et que cela cadrait bien avec les joueurs présents au sein de l’équipe. Cette nouvelle approche était, pour Barzal, « de la musique à ses oreilles. »

Étant plus calme et méthodique depuis quelques années, le retour dans la LNH de Roy était fortement anticipé. Les Islanders se retrouvent aujourd’hui avec 51 points, à deux d’une place dans les Wild Cards et à 4 de la troisième position dans la Division Métropolitaine. Il pourrait bien être, en compagnie de son acolyte Benoît Desrosiers, l’électrochoc nécessaire pour amener cette équipe en séries éliminatoires.

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