Un transfert non salutaire pour Martin Misiak | Repêchage 2023
Tout au long de la saison 2022-2023, le TSLH Espoirs partage des rapports d’observation et profils d’espoir sur les jeunes joueurs qui sont éligibles au prochain repêchage. À l’instar des trois dernières saisons, les chroniqueurs produisent des textes sur un bon nombre de prospects pour vous donner un portrait global de la cohorte et de sa progression. Aujourd’hui, la cible est Martin Misiak, un attaquant de la Slovaquie.
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C’est assez difficile de faire ressortir des statistiques significatives pour un espoir qui est presque le seul dans sa catégorie d’âge. Ça l’est encore davantage quand la saison dudit prospect a été partagée entre deux circuits complètement différents. C’est pourquoi je ne parlerai pas dans quoi Martin Misiak ressort statistiquement au sein de la meilleure ligue de Slovaquie et de la USHL. Je ne vais que souligner sa fiche de 10 points en 29 matchs dans son pays, ainsi que ses 17 points en 27 matchs en saison régulière au sein du junior américain (10 en 8 en séries).
Ce n’est pas très reluisant, mais quand on comprend son rôle de profondeur contre des hommes et qu’on regarde un peu l’adaptation difficile derrière son transfert, on peut comprendre. Il a joué aussi pour son pays au Championnat des moins de 20 ans, mais, encore une fois, c’était dans un rôle de bas d’alignement.
D’entrée de jeu, je tiens à dire que j’apprécie Martin Misiak depuis le début de la saison. Ce n’est pas un espoir explosif qui domine offensivement, mais plutôt un joueur complémentaire qui fait adéquatement les petites choses. En Slovaquie, le jeune a joué sur le 3e ainsi que le 4e trio la majorité du temps et y a amené sa part d’énergie. On a apprécié grandement son efficacité en échec-avant et même en défensive où il a été un atout à son âge.
Là où ça coince, c’est au niveau de la créativité offensive. Pour le moment, nous n’en avons pas vu énormément. Martin Misiak est capable de battre un gardien de but avec son tir, mais c’est plutôt en raison de son acharnement que ça survient. C’est assez rare qu’il va déculotter le corps défensif avec une passe ou bien une feinte sortie du champ gauche. Il va plutôt amener l’action au filet et créer du chaos à profusion. Personnellement, j’aime ce style, mais j’aurais bien aimé en voir un peu plus à l’attaque pour être capable de le projeter dans la LNH sur un top 6 ou 9. Malheureusement, ce n’est pas venu dans son pays et il est demeuré un élément de profondeur.
Avec son transfert en Amérique du Nord, dans la USHL, je me disais qu’on allait pouvoir observer de quel bois il se chauffe en offensive, mais j’ai été déçu. La transition ne s’est pas faite rondement. Ça pris une bonne vingtaine de matchs pour que Martin Misiak soit plus à l’aise sur les petites patinoires. Ce sentiment est survenu en même temps que l’entrée en séries de sa formation. Néanmoins, malgré une production plus intéressante, quand on regarde les matchs, on note toujours de gros manques de cohésion avec ses coéquipiers dans les trois zones.
Alors que le jeune était reconnu pour son énergie en Slovaquie, on a plutôt vu un espoir un peu perdu aux États-Unis, sans réel impact constant. Martin Misiak m’a semblé se dénaturer après son arrivée en Amérique. Il y a probablement un problème au niveau de la langue, mais ça n’explique pas tout. On demeure avec de gros points d’interrogation sur son potentiel maximal et c’est bien dommage. J’ai encore de gros espoirs pour lui, mais je le vois maintenant comme un choix de deuxième ronde au lieu d’une potentielle sélection dans les 32 premiers.
L’espoir doit absolument retrouver la fougue qui le caractérisait en Slovaquie. Même si l’attaque ne se développe pas de façon optimale, l’énergie demeurera toujours son atout principal. Il est réellement difficile à contrer quand Martin Misiak utilise sa vitesse et son intelligence pour limiter l’adversaire dans ses relances ou dans ses jeux offensifs. J’espère seulement que nous allons revoir cette version de lui de ce côté-ci de l’Océan Atlantique.
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