Sean Farrell, une question de temps | Rapport d’observation
Je poursuis mes publications sur les espoirs des Canadiens de Montréal. Cette fois-ci, je vais vous parler de Sean Farrell, l’ailier qui évolue avec Harvard dans la NCAA. Ce texte se veut être un ramassis de notes que j’ai cumulé durant cinq parties.
On reproche souvent aux Canadiens de Montréal de ne pas repêcher d’espoir qui présente un potentiel élevé avec un risque aussi haut de « buster ». Généralement, on y va avec le prospect bon dans les deux sens et possédant des habilités offensives limitées ainsi que du fameux caractère. Avec Sean Farrell de disponible en quatrième ronde lors du repêchage 2020, le CH ne pouvait passer à côté de lui malgré le risque qu’il représentait en raison de son gabarit. À mes yeux, jusqu’ici, je peux m’avancer pour dire qu’ils ne se sont pas trompés. Oui, il demeure jeune (20 ans) et pourrait échouer son développement, mais les indices qu’on observe en ce moment nous indiquent que le jeune est tout un joueur de hockey.
En huit matchs depuis le début de sa première saison avec Harvard dans la NCAA, Sean Farrell cumule 12 points, dont cinq buts. Cette fiche le place au premier rang des pointeurs de sa formation. C’était également le cas l’an dernier dans la USHL, mais on soulignait son âge dans un circuit où il n’avait visiblement plus d’affaire à y être. On avait donc hâte de le voir en NCAA pour réellement évaluer sa progression dans un niveau plus adéquat. C’est impossible d’être déçu jusqu’ici.
Sean Farrell représente, encore cette année, la pierre angulaire de l’attaque de son équipe. Dans mes visionnements, on l’a vu utiliser à toutes les sauces, que ce soit en avantage ou en désavantage numérique. Ses entraîneurs lui font confiance et il leur rend assez bien. J’identifie le jeune américain comme un attaquant polyvalent en offensive. Ce n’est pas seulement un fabricant de jeu compétent, mais également un gaucher capable de marquer de beaux buts. Son positionnement fait toute la différence à mes yeux.
Il profite très souvent de sa vision du jeu pour se faufiler près du filet et déstabiliser le corps défensif en se bougeant derrière le but. Ce type de stratégie est moins utilisé de nos jours dans le hockey moderne, mais lui, le fait à merveille. Ça lui permet d’attirer l’attention de ses opposants et les influencer pour ainsi permettre à ses coéquipiers de se déplacer pour s’offrir à une passe. Quand ce n’est pas lui qui contrôle le jeu, pas de problème. Il se garde en mouvement et prêt pour un tir sur réception.
Bref, en offensive, Sean Farrell est un élément très intelligent et je n’ai pas de difficulté à croire que ça se transmettra au niveau professionnel comme Jordan Harris le défenseur. Même en défensive où son positionnement ne fait pas défaut. C’est un prospect responsable dans sa zone et son jeu de bâton est adéquat pour contrer les jeux adverses.
La seule chose qu’on peut vraiment lui reprocher est son gabarit. Sa force n’est pas très élevée et ça influence aussi sa vitesse. Heureusement, je vois une différence avec l’an passé. Je le trouve plus léger et agile. Il doit impérativement continuer à prendre de la maturité en ce sens pour se démarquer dans la LNH. Sean Farrell n’aura pas besoin d’être un marchand de vitesse en raison de son intelligence et de sa capacité d’anticipation. Toutefois, ce sera difficile de se faire justice s’il ne devient pas un peu plus explosif.
Personnellement, je crois vraiment en lui et je le monte constamment sur ma liste des meilleurs espoirs des Canadiens de Montréal. J’espère seulement que son développement ne sera pas précipité pour rien et qu’il saura bien jouer dans les niveaux supérieurs. Enfin, un bon joueur offensif repêché en milieu de séance. Maintenant, tout n’est qu’une question de temps et de développement.
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