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Remettre les pendules à l’heure concernant Shane Wright

Un texte de Simon St-Laurent (@19simon19 sur Twitter)

Perçu comme 1er choix universel depuis déjà 3 ans, ce n’est certainement pas les discussions qui ont manqués entourant Shane Wright cette saison. Bien malin celui qui aurait pu prédire que ce joueur aurait été aussi polarisant, cependant.

C’est un phénomène courant qu’on a pu observer au fil des dernières saisons, où soudainement, le joueur pressenti pour sortir au premier rang ne devient pas si unanime. Ça l’a été le cas en 2020 avec Alexis Lafrenière, en 2019 avec Jack Hughes, en 2016 avec Auston Matthews et nous pourrions continuer encore longtemps.

Ce qui est différent dans la situation de Shane Wright est que ; de 1) les remises en question concernant sa place au sommet de cette cuvée ont commencé beaucoup plus tôt que les exemples donnés où ce n’est que dans les deux derniers mois où on a commencé à émettre l’hypothèse qu’un autre joueur pourrait sortir au tout premier rang. Et de 2) contrairement à ces joueurs, le statut de premier choix au total de Shane Wright n’était pas mis en péril par l’ascension d’un rival (Stuzle, Kakko, Laine), mais plutôt, car son jeu à commencer à susciter plusieurs interrogations.

Certains reproches faits au joueur peuvent être attribués directement à son style de jeu, alors commençons par décortiquer ce joueur et regarder les endroits où des critiques pourraient survenir.

Ayant obtenu le statut de joueur exceptionnel, Wright a fait ses débuts dans la OHL à 15 ans lors de la saison 2019-2020. Pour avoir scruté cette ligue de très près, j’ai eu la chance d’observer Wright à maintes reprises et mon constat était, qu’alors âgé de 15 ans, il était déjà supérieur à Quinton Byfield âgé de 17 ans, qui disputait sa 2e saison dans la OHL (ainsi que sa saison de repêchage).

Transportons-nous à cette saison. Ayant pour but de me faire une idée sur bon nombre de joueurs de la cuvée, ce n’est que vers la mi-novembre que j’ai commencé à regarder les matchs de Shane Wright.

À ce point, déjà plusieurs doutes avaient été divulgués sur la place publique le concernant.

Pourtant, l’identité de Wright était déjà bien cernée et ce n’est pas un joueur qui a été élevé à tort à un tel statut comme l’ont été certains joueurs par le passé à cause d’un tournoi ou deux (bonjour Aatu Raty).

Centre droitier de 6’02, Wright possède une compréhension du jeu et une propension pour la défensive que très rarement égalé pour un joueur de son âge.

Pour bénéficier de cette aura de premier choix au total, un joueur se doit de montrer des traits dynamiques et des qualités qui feront de lui un futur ‘Game-Breaker’.

Si on s’attarde à ce qui le rend excitant comme joueur, nous nous devons de commencer par son tir. Il a, à mes yeux, le meilleur tir du repêchage et lorsque je prends en considération les facteurs de constance et la capacité à pouvoir tirer en mouvement, ce n’est pas particulièrement proche. Joakim Kemell pourrait le rivaliser pour ce qui est du lancer, mais il a démontré des inconstances trop difficiles à ignorer à ce niveau. Le tir de Shane Wright est unique en termes de vélocité et de ‘release’. Non seulement la rondelle quitte sa lame de bâton à une vitesse ahurissante, mais il est très difficile pour un gardien de lire quand elle va quitter son bâton, car il décoche sans aucun élan et il le fait alors que la rondelle se trouve très près de son corps. Aussi, il ne poursuit pas la motion de son lancer avec son bâton après avoir décoché. Il y a de fortes chances que si tu clignes des yeux, tu n’aperçoives même pas son tir.

Un autre aspect qui rend le tir de Wright élite est la coordination qu’il démontre pour parvenir à tirer lorsqu’il est en mouvement. Lorsque je fais mention de tir en mouvement, je fais référence au jeu de ses pieds alors qu’il décoche son lancer. Il arrive à le faire à l’intérieur même de sa cadence de patin. Même des tireurs de très haut niveau n’ont pas cette nuance dans leur répertoire et vont plutôt devoir se laisser glisser au moment où ils prennent leur tir. Le meilleur espoir des dernières années à cette qualité précise était Jack Quinn et j’irais jusqu’à dire que je suis plus impressionné par le tir de Wright. Toujours dans l’optique de lancer lorsqu’en mouvement, la constance de l’exécution de Wright demeure la même peu importe le flanc duquel il s’amène ce qui est une autre qualité rarissime. Prenant en considération les changements mécaniques qu’implique le fait de devoir tirer de différents endroits alors que son corps n’est pas toujours orienté de la même façon vers le filet, c’est remarquable de voir la constance dans la technique de lancer de Shane Wright.

Ses qualités de fabricants de jeux sur l’avantage numérique m’ont surprise à plus d’une occasion. À l’image de son lancer, ses passes sont très vives et sont effectuées alors qu’il ne laisse aucun indice à ses adversaires sur ce qu’il s’apprête à réaliser. Deux des critères que j’aime bien regarder lorsque j’évalue les talents de fabricants de jeux d’un joueur sont s’il est capable d’être ‘Deceptive’ (trompeur) et la facilité avec laquelle il parvient à passer au travers la boîte défensive de l’équipe adverse. Shane Wright répond aux deux critères très facilement. L’élément ‘deceptive’ survient majoritairement lorsqu’il laisse prévoir qu’il va décocher un lancer des poignets en plaçant tout le poids de son corps sur une jambe et en ayant le regard ainsi que les épaules et les hanches droit vers le filet adverse pour finalement passer à un coéquipier directement à travers la boîte défensive. Il est à son plus dangereux dans cette facette lorsqu’il opère du haut du cercle droit, là où il a l’opportunité de pouvoir prendre son erre d’aller et de vendre encore plus la menace d’un lancer. Avec la qualité des pièces de jeu que je l’ai vu orchestré pour ses coéquipiers ainsi que la menace que représente son lancer, je ne peux pas faire autrement que de le voir comme le meilleur joueur en avantage numérique du repêchage. Je l’ai vu faire des passes que très peu de joueurs dans la LNH auraient pu compléter. Je n’achète aucunement l’argument comme quoi Matthew Savoie pourrait lui être supérieur dans cet aspect.

Cependant, la qualité prédominante de Shane Wright demeure sans l’ombre d’un doute son intelligence sur la glace. Son sens de l’anticipation est parmi les plus élevés que j’ai eu la chance de voir. Cela est accentué par le fait que sa compréhension du jeu et son positionnement sont sans bavure. Il est rare que le jeu sans la rondelle d’un espoir attire autant d’éloges, mais regarder Shane Wright décortiquer l’offensive de l’équipe adverse et d’anticiper chacune de leurs actions à l’avance est presque aussi fascinant que de regarder un condensé de faits saillants des plus beaux jeux de la semaine. C’est littéralement comme s’il voyait les jeux un ou deux coups d’avance sur ses adversaires. Il est toujours au bon endroit pour intercepter une passe en zone défensive ou en zone neutre.

Défensivement, il est maître dans l’art de subtiliser la rondelle aux joueurs adverses avec son bâton lors de replis défensifs.

Son positionnement est également sans bavure, il reconnaît les situations où ses défenseurs ont besoin d’aide devant le filet ou le long des bandes. L’avoir sur la glace en de telles situations est pratiquement comme si son équipe comptait sur 3 défenseurs. Son jeu défensif est réellement élite et on peut très facilement le projeter comme l’un des meilleurs centres 2-way de sa génération.

En vertu de ce qui vient d’être présenté, pourquoi tant de critiques ont fait surface ?

Vous remarquerez je n’ai pas parlé du maniement de rondelle ni du patin de Wright dans les aspects positifs de son jeu. Ne vous alertez pas, ce n’est assurément pas des faiblesses non plus.

Cependant, je trouve que ce ne sont pas des qualités de jeu qui ressortent pour la simple raison que Wright préfère se reposer sur son intelligence hockey.

Son maniement de rondelle n’a rien de sexy à prime abord mais ses mains sont suffisamment dynamiques et réactives pour être capable d’éliminer un joueur au besoin si celui-ci tente de le harponner, mais rarement il va décider par lui-même de se débarrasser de la première couche de défense en déjouant un joueur ou deux au passage. Même dans les espaces restreints, il ne fait pas tant preuve d’ingéniosité pour se défaire d’un joueur, il préfère positionner son corps de sorte à protéger la rondelle et ensuite la passer à un coéquipier qui est en position moins précaire, exemple un défenseur à la pointe. Un joueur de son calibre et pedigree devrait pouvoir créer de l’offensive de plusieurs façons, surtout lorsque c’est quelque chose qui se retrouve dans l’arc du joueur. À titre d’exemple, Cole Perfetti, Lucas Raymond et Kent Johnson sont des espoirs des plus récents repêchages qui arrivaient à créer des chances de marquer uniquement grâce à leurs mains.

C’est le même constat que l’on peut faire avec son coup de patin. Sans présenter des failles mécaniques, le patin de Shane Wright n’a rien d’excitant et il ne fait rien pour en faire la promotion. Cependant, tout comme ses mains, lorsque le moment est propice, il démontre une force d’accélération impressionnante. Lors de revirements en zone neutre par l’autre équipe, il peut changer de vitesse pour se dépêcher de profiter de la bévue pour partir en situation de deux contre un. Je l’ai également vu rattraper Jan Mysak sur un échappé alors que ce dernier avait déjà quelques enjambées d’avance. Globalement, je préfèrerais tout de même le voir être plus assertif avec son patin et le voir chercher à provoquer des bévues de l’équipe adverse plutôt que de simplement le voir être réactif.

 Le fait de jouer à différent rythme/vitesse est souvent une jauge sur lequel j’évalue l’intelligence hockey des joueurs. Il y a plusieurs exemples de joueurs très rapides qui ne sont pas capables de ralentir le jeu à leur avantage et qui ne semblent pas en mesure de traiter l’information à la même vitesse qu’il patine. Wright est l’antipode de cela, il aurait le coup de patin nécessaire pour faire reculer les défenseurs adverses, mais il préfère ralentir le jeu. Cela dit, il le fait de manière efficace.

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Si vous ne l’aviez pas déduit avec ces deux derniers passages, Wright est, paradoxalement, victime de sa (trop) grande maturité sur la glace.

Je n’ai jamais (ou presque) vu Wright faire de revirements. Il ne force jamais de ligne de passe, il identifie toujours les bons couloirs lorsqu’il transporte la rondelle, n’essaie jamais d’en faire trop, etc. Cependant, ça lui nuit d’une certaine façon, car ça limite de beaucoup le facteur ‘it’ (ou wow) que l’on recherche chez un joueur de sa trempe.

Son jeu offensif repose surtout sur intelligence et c’est un joueur qui est axé sur le jeu collectif. Il implique beaucoup ses coéquipiers dans l’action.  Cela lui cause préjudice un peu, car on aimerait le voir prendre les choses en main, mais aussi, car il ne joue pas avec des coéquipiers de très haut calibre. Il a joué avec Martin Chromiak dans plusieurs matchs que j’ai vus et bien que talentueux, je ne trouve pas que ce dernier est un joueur intelligent sur la glace (il est surévalué en ce qui me concerne). À 5 contre 5, quand Shane Wright passe à un de ses coéquipiers en rentrant dans la zone offensive, rarement la rondelle lui revient. On est en droit de s’attendre à ce qu’il rende ses ailiers meilleurs, mais ça permet tout de même de voir les choses d’un œil différent.

Il serait plaisant de le voir plus audacieux dans son jeu, mais de l’autre côté, beaucoup d’espoirs très talentueux ont frappé un mur en arrivant chez les pros et ont dû changer leur façon de jouer et l’ont appris à la dure. Ça ne sera pas le cas de Wright. Il sera également plus facile d’apprécier la maturité de son jeu.

Les critiques survenaient majoritairement en raison de sa production offensive décevante et c’est un discours qui aurait facilement pu être différent si ses coéquipiers avaient été en mesure de compléter ses jeux un peu plus souvent. J’ai vu plusieurs matchs où il aurait légitimement pu finir avec 3-4 pts de plus si ses compagnons de trio n’avaient pas raté des filets ouverts. Je tiens à rappeler que bien des gens se sont mis à paniquer parce que Connor Bedard n’avait qu’un point par match en WHL avant d’être rassuré par son match de 4 buts contre l’Autriche, ce qui m’amène à parler d’un autre point.

Le Championnat Mondial Junior de hockey. Rarement j’ai pu voir une telle panique et dérision envers un jeune de 17 ans à la suite de deux matchs. Deux matchs qui se sont d’ailleurs soldés par un cumulatif de 17 à 5 pour le Canada. Généralement, lorsque je scrute des espoirs, je ne regarde même pas ces matchs-là. Je sais que certains aiment bien romancer le tout et dire qu’un joueur devrait donner son 110% à chaque présence, mais la réalité en est tout autre. Prenons pour exemple le match contre l’Autriche, après 9 minutes de jeu c’était 3 à 0 et contre un adversaire qui n’avait aucune chance de revenir dans le coup. La majorité des joueurs auraient levé le pied de sur la pédale dans un tel scénario, surtout dans le contexte d’un tournoi qui condense plusieurs matchs en peu de jours et que l’enjeu est énorme. À titre d’exemple, les matchs du NTDP lors du 5-Nations de novembre se sont tous issus par des débandades de la sorte, j’ai uniquement regardé les matchs contre la Suède et la Finlande, car je voulais regarder des joueurs de ces pays. Pour ce qui est des joueurs des États-Unis, ces matchs ne représentaient pas grand-chose dans mes évaluations, car ce n’est clairement pas un bon baromètre pour évaluer des joueurs.

L’un des reproches avec lequel je suis en accord est que le niveau de combativité de Wright lors des batailles pour la rondelle n’est pas proche d’être suffisant.  Ce n’est pas quelque chose que je m’attendais de voir cette saison, car il a toujours été très soucieux des détails et a toujours démontré une éthique de travail sans reproche pour ce qui est des replis défensifs. C’est un ‘drapeau rouge’ qui est d’envergure relativement important et on ne doit pas l’ignorer. Normalement, tu t’attends à voir les espoirs de premier plan être habités par un brûlant désir d’être le meilleur sur la glace, à l’image de Tim Stuzle. Pour l’instant, Shane Wright me fait plus penser à Byfied dans ce département.

Wright est surtout victime des attentes démesurées qui ont été placées en lui. Oui il y a des choses qui chicotent dans son jeu, mais jusqu’ici, il est pour la majeure partie le joueur que j’avais vu il y a deux ans. Le fait qu’il ne soit pas un joueur exceptionnel ne devrait pas ternir pour autant l’appréciation du joueur.  Un peu comme Owen Power l’an dernier, c’est un joueur dont le plafond et le plancher de son potentiel ne sont pas séparés d’un très grand écart.

Est-ce que c’est juste qu’il soit jugé plus sévèrement en raison de son statut ? Oui et non. Je suis prêt à concéder que je suis plus critique envers les espoirs de premier plan, car lorsque tu repêches si haut, tu es en droit de t’attendre à un joueur qui va changer ta franchise.

Est-il digne d’un premier choix au total maintenant ? Il y a différentes façons de regarder la question ; si on le compare aux espoirs du top 5 des dernières saisons, à quel endroit sortirait-il ? Je vais prendre le reste de l’année pour me pencher là-dessus. Et pour cette saison, il faut garder en tête que si on choisit d’évaluer Wright de façon intransigeante, il faut en faire de même pour les autres espoirs également. Parfois les rangs attitrés à un joueur semblent coulés dans le béton et quand on prend quelques secondes pour y réfléchir, on se rend compte qu’il peut y avoir matière à débat. En 2020, je me suis questionné à savoir si je ne plaçais pas Sanderson et Drysdale devant Byfield, car je trouvais que les chances qu’ils s’établissent comme défenseurs de première paire étaient tout aussi bonnes, sinon meilleures, que Byfield s’établisse comme premier centre. Je suis prêt à écouter des arguments pour des joueurs comme Logan Cooley ou Conor Geekie qui pourraient aussi présenter un potentiel similaire tout en évoluant à la même position. Cependant, quand on me sort des Joakim Kemell et des Matthew Savoie au premier rang…..

Je ne serai pas très original en ce qui trait des comparaisons que j’utilise avec Shane Wright, mais je vois des éléments et un potentiel similaire à Patrice Bergeron et John Tavares.

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