Florian Xhekaj n’est pas sur les traces d’Arber
Avec nos listes préliminaires du repêchage 2024 qui sont maintenant publiées, nous allons faire un tour d’horizon des espoirs des Canadiens de Montréal. Vous allez donc voir une série de textes abordant certains prospects et leurs performances depuis le début de leur saison respective. Nous poursuivons avec Florian Xhekaj qui évolue dans la OHL.
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Je ne peux pas dire que j’étais enjoué par la sélection de Florian Xhekaj au cours du repêchage 2023. Le fait que le frère d’Arber soit un overager et qu’il ne présentait pas un profil facile à projeter dans la LNH n’étaient que deux des principales raisons de mon sentiment face à lui. Néanmoins, ça demeurait un choix de 4e ronde. À la base, les chances de percer la LNH pour un espoir sélectionné aussi loin sont bien minces. Alors, ce n’était pas vraiment grave que les Canadiens l’ajoutent un peu tôt dans la séance par rapport à d’autres espoirs plus talentueux.
On peut être content de son début de saison jusqu’ici. Florian Xhekaj, au moment d’écrire ses lignes, présente une fiche de 30 points en 36 matchs. L’an dernier, c’était 25 en 68. Il a donc dépassé sa fiche de l’an dernier en beaucoup moins de rencontres. Fort d’une poussée de croissance qui le situe maintenant à 6 pieds 4 pouces et 190 livres, l’ailier devenu centre a beaucoup plus de responsabilités cette saison.
Même si on ne le voit pas sur la première unité de désavantage numérique régulièrement, le jeune y prend place fréquemment quand ce n’est pas lui qui est sur le banc des pénalités. Pour ce qui est de l’attaque à 5, il y figure sur la première vague tout en étant le centre du deuxième trio. On profite de sa stature pour lui donner le plus de temps de glace possible. Ainsi, même si sa fiche est intéressante, il y a définitivement un effet de la qualité de ses coéquipiers et des occasions qui lui sont offertes.
On ne peut pas lui enlever son efficacité autour du filet, mais on ne doit pas se leurrer, Florian Xhekaj n’est pas un élément talentueux. C’est un attaquant physique qui se démarque dans le trafic et à un contre un en raison de sa force. Si on lui demande de transporter le disque, de contrôler le rythme et de créer des jeux, nous serons déçus la plupart du temps. Ce n’est tout simplement pas sa force. Il est là pour créer du chaos et déranger l’adversaire en étant le plus éreintant possible.
Malheureusement, il y un aspect du hockey qui empêche l’espoir des Canadiens de Montréal de vraiment être efficace. Il s’agit de la mobilité. Son patin est très lourd. Ça semble difficile pour lui de garder le rythme sur la surface glacée. Ça fait en sorte qu’il est souvent en retard sur le jeu. Oui, Florian Xhekaj est bon pour appliquer de la pression, mais les défenseurs ont beaucoup trop de temps pour réagir. Ils vont se faire frapper, c’est certain. Par contre, quand ça se passe, la rondelle est déjà bien loin.
Avec plus de légèreté sur patin, ce serait beaucoup plus évident pour lui de se démarquer. En contrôle du disque, ses décisions sont mauvaises un peu trop souvent à mon goût. Il nuit à la progression du jeu ou au fait de garder une attaque en vie quand il est sous pression. Ainsi, le jeune ne fait que se diriger devant le filet pour optimiser son rendement le plus possible.
Les Canadiens de Montréal sont au courant que Florian Xhekaj n’est pas un atout de finesse qui va dominer l’adversaire avec son talent. En le sélectionnant, les recruteurs de l’organisation ont misé sur l’ADN et un style absent dans la banque d’espoirs. Est-ce que c’était risqué ? Oui. Cependant, est-ce vraiment risqué de le repêcher aussi loin dans une séance ? Ma réponse est non. Ils ont pris une chance. Ça va prendre du temps avant de le voir faire le saut, mais rien ne presse. On devrait le voir encore dans la OHL l’an prochain (2024-2025), pour ensuite se rendre en LAH ou ECHL. Si sa vitesse n’est pas améliorée, je lui souhaite la ECHL, mais on verra rendu là.
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