Carter Yakemchuk percera-t-il le top 10 du repêchage 2024 ?
Tout au long de la saison 2023-2024, le TSLH Espoirs partage des rapports d’observation et profils d’espoir sur les jeunes joueurs qui sont éligibles au prochain repêchage. À l’instar des quatre dernières saisons, les chroniqueurs produisent des textes sur un bon nombre de prospects pour vous donner un portrait global de la cohorte et de sa progression. Aujourd’hui, la cible est Carter Yakemchuk, un défenseur de la WHL.
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Le top 10 du repêchage 2024 : un objectif réaliste ?
Carter Yakemchuk fait partie d’une cohorte de défenseurs du repêchage 2024 qui ont réussi à s’inviter dans les discussions pour le top 10. Le droitier de 6 pieds 3 pouces et 194 livres s’est donné de bons arguments avec une production de 71 points, dont 30 buts, en 66 matchs, mais son équipe n’a pas participé aux séries éliminatoires. Ainsi, on manque un peu de données pour justifier un bond dans l’élite du repêchage comparativement à d’autres. Néanmoins, son profil demeure très intéressant.
Tout d’abord, on doit souligner que dans une même séquence, Carter Yakemchuk est capable de vous faire lever de votre chaise pour ensuite vous faire tourner les cheveux gris. Il y a énormément de qualités dans son jeu, mais on voit que le tout est encore instable.
Carter Yakemchuk est un excellent patineur malgré son gabarit, surtout en ligne droite. Il le démontre régulièrement en participant aux attaques vers la zone adverse en situation de contre-attaque ou, tout simplement, en relance. Son évaluation du « timing » pour appuyer ses coéquipiers est l’une de ses forces à mes yeux. En revanche, ça ne s’est pas acquis sans embûche en cours de saison.
Le jeune a été l’origine de nombreux revirements dans son territoire ou en zone neutre. Ça n’a jamais été un enjeu d’effort, mais plus d’expérience. En effet, « Yak Attack », comme le surnomme le présentateur des Hitmen de Calgary, a eu tendance à se compliquer la vie sous pression et à prendre des décisions risquées sans avoir conscience du déploiement adverse. Je crois que ce qui a causé cette progression est une meilleure prise d’information en contrôle de la rondelle. Ceci ne vient pas toujours automatiquement dès les premiers instants d’une saison. Alors, il a su renverser la vapeur et c’est tout à son honneur (même si ce n’est pas parfait encore).
Offensif, robuste, mobile et dangereux !
Offensivement, le droitier provoque beaucoup de choses avec ses mouvements le long de la ligne bleue ou avec ses percées vers le filet. Ça lui permet d’être imprévisible et d’ouvrir les couloirs pour user de son tir dévastateur ou pour refiler le disque à un coéquipier démarqué. On respecte énormément le lancer de Carter Yakemchuk dans la WHL. Pour le repêchage, le jeune se situe dans le top toute position confondue dans cet aspect. Que ce soit un lancer frappé, des poignets ou sur réception, l’espoir a un instinct de marqueur élevé et un arsenal diversifié.
C’est également un adepte des permutations avec les attaquants. Ainsi, ces derniers se doivent d’être alertes pour ne pas que la défensive soit laissée à risque. Comme l’équipe n’est pas nécessairement talentueuse, je crois que ça n’a pas toujours aidé d’avoir Carter Yakemchuk qui se promenait en offensive. Ça amenait autant de chaos chez l’adversaire que son équipe. Je crois que cette caractéristique ressortira encore plus dans une formation plus performante.
Le droitier est possiblement l’un des plus robustes en défensive du repêchage 2024. Un peu comme l’ensemble de son jeu, il peut se met parfois à risque quand il applique ses mises en échec. Néanmoins, le potentiel est là et il fait preuve de férocité devant son filet. Ça ne semble pas facile de l’affronter et la rivalité qu’il offre a créé énormément d’échauffourées durant la saison.
Ça me démontre qu’avec une équipe d’entraîneurs professionnels en LAH ou NHL, on devrait observer une amélioration à long terme qui va le rendre encore plus polyvalent. J’ai bien de la misère à le faire descendre au classement, mais je le vois sortir aux alentours du 10e rang à la fin juin. Le profil est trop facilement transposable à la NHL moderne. Il a tout pour réussir.
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