Noah Dobson: mais que font les Islanders de New York ?
Les Islanders de New York se maintiennent depuis trop longtemps au même niveau de leur courbe de progression de franchise. Les années où Barry Trotz était à la barre auront été fructueuses. Des défaites en 2e ronde et deux de suite en finale de conférence n’auront pas satisfait le directeur-général Lou Lamoriello. À sa dernière campagne, Trotz aura raté les séries et on l’aura congédié. Depuis, on ne fait que perdre en première ronde. C’est le scénario qui se dessine encore cette saison: exclus des séries ou parcours très court en séries.
Les Islanders de New York demeurent à 4 points des séries. Par contre, l’équipe demeure privée des services de Mathew Barzal et ce sera le cas pour plusieurs semaines encore. Autre élément important manquant à l’équipe: Noah Dobson. Le défenseur fut placé sur la liste des joueurs blessés à long terme en raison d’une blessure au bas du corps. Ce dernier est la cible de nombreuses rumeurs de transaction dans les derniers jours. Et pour ajouter de l’huile sur les feux des rumeurs, le défenseur de 25 ans vient de changer d’agent. Il a confié effectivement ses intérêts à Olivier Fortier, agent québécois oeuvrant pour le groupe Wasserman Hockey.
Lorsqu’on considère les rumeurs incessantes entourant Noah Dobson et ce changement d’agent soudain en plein milieu de la saison, l’association est facile à faire. Les Islanders pourraient réellement se départir du défenseur droitier. Ma question: mais que font les Islanders ?
Pas de recul majeur
Les Islanders tentent de se convaincre qu’ils luttent année après année pour une place en séries. On semble adopter la recette Marc Bergevin du temps qu’il était DG à Montréal. «Une fois en séries, tout peut arriver», nous rappelait toujours Bergevin. C’est bien beau tout ça, mais lorsqu’on constate le résultat dans l’ère post-Bergevin, négliger la relève au profit de l’instant présent sans avoir les munitions pour dominer, ça crée un solide pas de recul dans la progression d’une franchise.
Regardons les Islanders présentement. À la défense sur le long terme, la banque d’espoir n’est vraiment pas incroyable. Au sommet, on retrouve Isaiah George, Calle Odelius et Jesse Pulkkinen. Là-dedans, on ne trouve aucun défenseur numéro projeté. En offensive, le constat n’est guère mieux. Le meilleur espoir demeure Cole Eiserman, mais par la suite, il n’y a aucun joueur que l’on peut catégoriser comme futur top 6 à 100%.
C’est ainsi dire que le défenseur #1 pour l’avenir des Islanders, c’est Noah Dobson. Le défenseur actuellement #1 de l’organisation, c’est aussi Noah Dobson. Et on veut l’échanger ?
La peur du gros contrat
Noah Dobson sera joueur autonome avec compensation cet été. Il est aussi admissible à l’arbitrage cet été. L’arrière pourrait devenir agent libre complet en 2026. Ainsi, on semble avoir peur de consentir LE gros contrat à Noah Dobson. Pourtant, lorsqu’on regarde la masse salariale des Islanders, on dispose de 28M$ en espace salarial pour la prochaine saison. En défensive, plusieurs arrières très remplaçables seront libres comme l’air dans la prochaine année.
Pourquoi ne voudrait-on pas se compromettre envers Dobson à long terme ? L’équipe veut gagner immédiatement ou reconstruire ?
Dans l’optique où l’on veut gagner, comment expliquer que tu échanges ton seul quart-arrière ? Avec Bo Horvat et Mathew Barzal qui grugent une bonne partie de la masse salariale pour les prochaines années, difficile de reconstruire à 100%. Si tu échanges Dobson pour reconstruire, il va falloir que tu échanges aussi Brock Nelson, Mathew Barzal et Bo Horvat. Parce que la banque d’espoir, pour une reconstruction complète, risque de prendre des années à se remplir.
Si on veut simplement faire un court «reset», j’imagine mal faire le tout sans Dobson. Tu fais du surplace si tu échanges ton défenseur numéro un dans l’optique de trouver un défenseur #1. Parce que dans le pipeline, je le rappelle, on est très loin d’avoir ce profil chez les Islanders.
On semble avoir quelques réserves concernant Dobson à New York parce que l’an dernier, il a cumulé 70 points et qu’il ne produit pas autant cette saison. La peur du gros contrat. Mais qu’a-t-on de mieux à New York ? Strictement rien.
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