Rocket de Laval | Au sommet pour y rester
Le Rocket de Laval (36-15-3) recevait la visite des Americans de Rochester (34-15-6) pour un duel au sommet entre les deux meilleures formations du circuit, hier soir. Menés par le brio de sa première unité d’attaque, les hommes de Pascal Vincent ont effectué une remontée en 3e période pour signer un 4e gain consécutif par la marque de 4-3 et s’emparer du premier rang de la Ligue américaine de hockey.
Wotherspoon à l’honneur
L’organisation du Rocket a démontré l’étendue de sa grande classe en soulignant de très belle façon le 700e match professionnel du vétéran Tyler Wotherspoon. L’arrière de 31 ans a d’abord vu ses deux jeunes enfants annoncer l’alignement partant dans le vestiaire du Rocket, sous les yeux de sa femme et de ses deux parents. Par la suite, un vidéo impliquant d’anciens coéquipiers et proches du #23 a été présenté au tableau indicateur. Wotherspoon était visiblement touché et reconnaissant d’atteindre une telle étape dans sa carrière.
« C’est un moment spécial. J’espère que mes enfants s’en souviendront longtemps et qu’ils me verront jouer en grandissant. C’est assez spécial à vivre, j’essaie simplement de chérir chaque instant. Je ne m’y attendais pas du tout, pour être honnête, c’est vraiment apprécié. J’étais heureux de voir famille et amis et j’apprécie qu’ils aient pris le temps de me dire de bons mots. Ça m’a fait prendre un recul, mais ensuite, tu dois retourner au jeu! » –Tyler Wotherspoon
« On a du succès cette année, la chambre est incroyable, puis souvent ça part avec ces gars-là. Il est arrivé ici, s’est installé à Laval avec sa petite famille. J’ai eu, à l’occasion, des joueurs qui finissaient leur carrière et qui collectaient leur paycheck. Lui, il a joué tous les matchs, on a confiance en lui, c’est une bonne personne, il aide les jeunes. Le staff a eu l’idée d’amener sa famille et célébrer. C’est notre métier de coacher, mais de vivre ces moments-là, c’est du bonus. C’était magique. » –Pascal Vincent
Demeurer au sommet, un art
Les hommes de Pascal Vincent sont de retour au sommet de la LAH après 54 matchs et sont en voie de connaître la meilleure saison de l’histoire du Rocket de Laval. C’est évidemment tout un exploit, considérant la jeunesse du groupe et l’adversité de la LAH. Questionné à ce sujet, Pascal Vincent a été très élogieux au sujet de son groupe actuel.
« Ce que j’apprécie beaucoup de l’équipe, c’est qu’on est pas trop haut ni trop bas. On est pas mal constant dans nos émotions. Après le match, je n’avais pas besoin de parler aux gars. Ils le savent: OK, on est content, good job, mais on mange, on va se coucher et demain, on recommence. Leur capacité, dans les bons comme les mauvais moments, à rester relativement droit sans vivre les extrêmes émotifs. C’était le fun de gagner en début de saison, mais on a été capable de garder ce rythme-là pas mal toute la saison. » –Pascal Vincent
Un vestiaire inclusif
Tous et chacun aimeraient, à un certain moment, être témoins de ce qui se dit dans un vestiaire professionnel. Nous pouvons imaginer le capitaine qui y va d’un discours inspirant, de l’entraîneur-chef qui bouscule des objets pour réveiller les troupes… Hier soir, Pascal Vincent nous a donné quelques indices sur la qualité et la dynamique de son vestiaire cette saison.
« On a vraiment une chambre qui est très inclusive, tout le monde a une voix, tout le monde parle, tout le monde se supporte et se challenge. En effet, des régulateurs comme Condotta, Wotherspoon, Arseneau et Dauphin gardent la chambre droite. C’est ce qu’on a, puis ça fait une grosse différence. » –Pascal Vincent
Une ambiance de séries
La Place Bell est un endroit bruyant et électrisant où jouer des matchs, particulièrement à ce moment de la saison. Les deux dernières saisons furent difficiles pour les fidèles partisans de l’équipe, qui n’ont pas eu la chance de voir le Rocket vivre un parcours éliminatoire. Cette saison, on sent que les gens sont prêts à vivre de grandes émotions à la Place Bell.
« J’ai déjà joué de l’autre côté (contre le Rocket). Il s’agit de marquer un but et se nourrir de l’énergie de la foule, tout simplement. » –Tyler Wotherspoon
« On sent que les gens sont excités pour les séries. Chaque soir qu’on joue ici depuis le début de l’année, c’est plein, la foule est dans le match, surtout quand on revient de l’arrière, ils sont en feu. Il n’y a pas d’autre foule comme ça dans la LAH. L’important est de rentrer en séries en confiance et de jouer notre plus gros hockey en fin d’année. » –Alex Barré-Boulet
Les deux formations se retrouveront samedi, 15h, pour une deuxième fois en moins de 24h devant la bruyante foule de la Place Bell.
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