Sergei Bobrovsky et Nikita Scherbak se vident le coeur à l’égard de leur ancienne formation respective

L’été, les joueurs retournent souvent à domicile pour suivre leur programme d’entraînement personnel puis pour prendre du temps en famille. Du côté des Russes, une certaine mode se poursuit encore cette année, soit celle de se confier sur les sujets épineux auprès des médias locaux. On dirait que les joueurs croient encore, même en 2019, que leurs propos ne seront pas transmis dans les oreilles des personnes concernées. Dans ce billet, on rapporte certains propos tenus en entrevue de Nikita Scherbak et de Sergei Bobrovsky.

Il n’y avait aucune chance pour un retour

Le gardien russe a signé un contrat de 7 ans pour un montant total de 70M$ chez les Panthers au cour de la saison estivale. Ça, c’est après de nombreux mois de spéculations à savoir si Bobrovsky allait être de retour au sein des Blue Jackets de Columbus. L’organisation a bien tenté de prolonger le contrat du gardien de 30 ans, mais ce dernier était catégoriquement fermé à l’idée comme il l’exprimait auprès de la conjointe d’Igor Eronko, journaliste russe couvrant les activités de la KHL.

 »Il n’y avait aucune chance que je signe de nouveau à Columbus. Je sentais que j’avais besoin d’un changement d’air et ce n’était pas seulement à cause des tensions entre moi et l’organisation. Mais bon, j’ai été suspendu par l’équipe, il y avait beaucoup de tensions au sein du club, beaucoup de rencontres et souvent cela me visait. Je n’y étais plus confortable et pourtant, Columbus a tenté toute l’année de me prolonger. »

Clairement, le divorce entre l’organisation et le cerbère était inévitable. Les tensions auraient débuté d’ailleurs l’an dernier lorsque les Jackets s’étaient fait sortir des séries en première ronde contre les Capitals. Il avait pourtant connu de bonnes séries, mais on semblait lui avoir mis l’expulsion sur le dos. Il faut dire que selon de nombreux rapports de journalistes couvrant les activités des Jackets, Bobrovsky n’avait pas particulièrement une bonne relation avec son entraîneur. L’organisation aurait même suggéré à son gardien de consulter un psychologue. Ça devenait visiblement invivable comme situation.

More Bobrovsky: 'I was suspended by the team, there were some conflicts in the team, a lot of meetings and some of them just because of me. I didn't feel myself comfortable. And Still the Jackets tried and tried to extend me all season long' #CBJ

— Igor Eronko (@IgorEronko) July 24, 2019

More Bobrovsky: 'When the #CBJ offered me a psychologist it was weird. Because I have one since being 21 year old. When your own team criticises you and isn't sure in you can't like it, it's awkward'

— Igor Eronko (@IgorEronko) July 24, 2019

Maintenant, qu’est-ce que l’attaquant Nikita Scherbak avait à dire sur le Canadien de Montréal ?

Bergevin, écorché

Les propos tenus par Scherbak sont un peu plus virulents. L’ancien porte-couleur du tricolore s’est confié au média Sport24 en Russie et il aborde les  »horreurs de la LNH ». Critiquant le fait qu’avec le CH, toute erreur est signalée, critiquée et impardonnée, Scherbak ajoute que l’entraîneur-chef Michel Therrien ne faisait que lui crier après. De plus, Marc Bergevin aurait empêché Scherbak de se prendre un appartement au centre-ville tout en lui imposant une heure de couchée. Le Russe ne se plaisait clairement pas dans cette situation et mentionne que cela ne faisait que causer une hausse de sa nervosité.

L’an dernier, Scherbak aurait exigé une transaction au Canadien, mais l’organisation n’aura jamais trouvé preneur. Au final, l’attaquant maintenant âgé de 23 ans aura trouvé preneur au ballottage, chez les Kings de Los Angeles. Un court passage qui a presque coûté la carrière de Scherbak, puisque ce dernier considérait vivement l’idée de se retirer du hockey professionnel. C’est un saut avec l’Avangard d’Omsk qui risque de sauver sa carrière, mais un retour en LNH est peu probable pour celui qui fut choisi en 1ere ronde par le Canadien lors de l’encan 2014.

Nikita Scherbak was interviewed by the Russian site Sport24. He had some harsh words about Therrien, addressed Russiaphobia rumours on the team, Bergevin not allowing him to get an apartment downtown, and asking for a trade last season. https://t.co/2qfYc4nGWt

— Andrew Zadarnowski (@AZadarski) July 26, 2019