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À la loupe | Patrick Maroon: une des plus grosses aubaines de la LNH qui rend de fiers services aux Oilers

Acquis en 2016 en provenance des Ducks d’Anaheim, Patrick Maroon n’a rien coûté aux Oilers. En offrant les services de Martin Gernat et d’un choix de quatrième ronde, l’organisation d’Edmonton faisait une affaire en or en mettant la main sur un attaquant fougueux pouvant jouer sur tous les trios de l’équipe. Les talents de compteur de cet ailier de 28 ans ne datent pas d’hier, mais ils sont parfois relégués aux oubliettes au profit de ses talents au niveau de la robustesse. Choix de sixième ronde des Flyers de Philadelphie, il n’est pas resté longtemps avec cette organisation, puisque ceux-ci l’ont échangé sans même l’avoir utilisé dans le grand club. Les Flyers ne savaient visiblement pas ce qu’ils avaient déniché tardivement lors de l’encan 2007 et ce sont les Oilers qui en bénéficient aujourd’hui.

Gravir les étapes une par une

Le parcours de Patrick Maroon est des plus conventionnels. Débutant son cheminement junior au sein de la NAHL, une ligue basée aux États-Unis, il impressionne grandement avec des saisons consécutives de 60 et de 95 points. À sa deuxième saison junior, ses 40 buts n’ont su le remonter dans le classement des espoirs, étant sélectionné en sixième ronde. Son gabarit n’étant sûrement pas le même qu’aujourd’hui, il affichait néanmoins une production des plus intéressantes pour un espoir choisi aussi tardivement. La saison suivante, il s’aligne chez les Knights de London et son cumulatif offensif n’en est pas moins différent. Avec 90 points en 64 rencontres, il termine premier compteur de son équipe avec 28 points d’avance. Ainsi, Maroon était fin prêt pour ses débuts professionnels chez les Phantoms de Philadelphie.

Lors de ses trois saisons dans le club-école des Flyers, Maroon a maintenu des bons dossiers offensifs, mais pas suffisants au goût de l’état-major. Maroon n’est rappelé à aucune reprise entre 2008 et 2010. Son bon début de saison en 2010 (5-3-8 en 9 parties) lui aura permis d’être inséré dans une transaction avec Anaheim.

Patrick Maroon et David Laliberté contre Rob Bordson et Danny Syvret

Il poursuit donc son évolution chez le Crunch de Syracuse, club-école des Ducks à l’époque (maintenant celui du Lightning). Une saison des plus surprenantes pour un choix de sixième ronde puisque Maroon complète avec 56 points en 66 rencontres, dont un total de 26 buts. Ses prouesses se poursuivent la saison suivante alors qu’il conclut la campagne 2011-2012 avec 74 points en 75 rencontres, dont un total de 32 buts et 120 minutes au cachot. Cette fois, les Ducks daignent à le rappeler pour deux rencontres, mais l’expérience ne fut pas concluante, s’absentant de la feuille de pointage. Pour la saison suivante, le club-école des Ducks déménage et Maroon se dirige à Norfolk avec les Admirals. Dès lors, il est rappelé plus souvent par le Ducks, totalisant 13 rencontres au sein du circuit Bettman au cours desquels il cumule un dossier de 2-1-3, incluant 10 minutes de pénalités. Son excellente saison dans la LAH (26-24-50 en 64 parties, dont 139 minutes au cachot) lui permet de se tailler une place au sein de l’alignement partant des Ducks dès la saison suivante.

Depuis son arrivée dans la ligue, Maroon ne signe que des contrats d’une saison. Ce n’est qu’en 2013 que les Ducks lui octroient un contrat d’une durée de deux ans pour ainsi le mettre dans l’alignement partant la saison suivante. Maroon répond de la bonne façon en s’imposant dès sa première campagne complète. Affichant une production inférieure à celle démontrée dans la LAH, il se veut très utile sur le troisième trio en brassant l’adversaire et en jetant les gants, le temps voulu. Ses 11 buts démontrent également qu’il peut maintenir un rythme intéressant dans la grande ligue et il démontre un grand esprit fougueux lors des séries éliminatoires, où il cumule sept points en 13 parties. Même son de cloche la saison suivante, alors que son apport offensif est en hausse de cinq points comparativement à l’année 2013-2014. Encore une fois, lors des séries, Maroon affiche un excellent dossier de 11 points en 16 parties. La persévérance et la hargne dont il fait preuve le plaçait déjà comme un joueur important, dans un rôle plus effacé que celui endossé par des joueurs tels que Corey Perry ou Ryan Getzlaf. Sans avoir le talent de ces joueurs d’exception, Maroon montrait qu’il pouvait jouer sur un même trio que ces deux talents bruts, tout en adoptant son style de jeu propre à lui.

Ce n’est qu’en 2016 que le divorce est officialisé entre Maroon et les Ducks. Avec une campagne qui se dirige vers une baisse de régime, les Oilers mettent la main sur cet attaquant qui venait tout juste de parapher une entente de trois ans, évaluée à deux maigres millions par année.

Patrick Maroon contre Martin Gernet et un choix de quatrième ronde de 2016

L’opportunité était plus qu’alléchante. Encore sous contrat pour deux autres saisons, Maroon était le type de joueur dont les Oilers avaient besoin dans l’immédiat. Dans une équipe où le talent prime, mais les victoires peinent, Maroon devait apporter la hargne et le désir de vaincre qui manquait à cette équipe qui n’allait nulle part. Il est donc le précurseur d’un vent de renouveau chez les Oilers, un travail qui semble tirer à sa fin cette saison. À son arrivée à Edmonton, Maroon s’impose dès lors comme un rouage important de l’offensive alors qu’il conclut la campagne avec 14 points en 16 matchs avec sa nouvelle équipe, comparativement à 13 points en 56 matchs chez les Ducks. De moins en moins bagarreur avec les années, Maroon se démarque par sa facilité à se joindre au sein d’un nouveau trio soir après soir. Cette saison, il patine en compagnie de Connor McDavid, un rôle qui se devait d’être celui de Milan Lucic au départ. Les 14 buts de Maroon jusqu’ici parlent d’eux-mêmes: la chimie avec McDavid est bien réelle. L’attaquant n’a pas peur d’aller défendre ses coéquipiers et comme McDavid est un joueur visé en raison de son talent, la présence de Maroon au sein de son trio se veut très rassurante. À deux millions par saison, il s’agit d’une des plus grosses aubaines de la LNH actuellement alors qu’il présente une moyenne de buts par rencontre de 0,35. Qui plus est, Anaheim assume encore 500 000$ du salaire de Maroon. Un charme pour Peter Chiarelli, qui est entré en poste pour construire une équipe gagnante.

Selon une analyse statistique du rendement des joueurs des Oilers, on constate que sur les 40 premières parties de la saison, Maroon a réalisé 15 erreurs majeures (revirements et pertes de possession) alors qu’il est dans les joueurs les plus utilisés. À titre d’exemple, le même ratio chez Ryan Nugent-Hopkins est de 23 et chez Jordan Eberle, ce même chiffre se situe à 27. Malgré qu’il est connu pour ses opportunités ratées lorsque le but est libre, Maroon amène une stabilité en possession de rondelle, une qualité absente chez les  »anciens » Oilers. Il ne fait nul doute que l’attaquant maintenant âgé de 28 ans doit être protégé lors du prochain repêchage d’expansion, car il représenterait une belle prise pour les Golden Knights dans le cas contraire. Avec un aussi faible salaire valide jusqu’en 2018 et avec tout l’apport que Maroon amène à une équipe, il rend d’énormes services à son équipe actuelle tout en étant considéré comme une des plus grosses aubaines du circuit Bettman.

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Commentaires

  1. Supersim777

    Edmonton on fait une bonne job pour amener des joueurs pouvant protéger leurs jeunes vedettes et qui peuvent également produire à l'attaque. Des gars comme Lucic, Maroon, Kassian et Hendricks leur permettent cela.
  2. Djbigkane

    Moi je comprend pas les Ducks de l'avoir échanger dans la même association.

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