Le Canadien et ses impondérables
Alors que les mauvaises nouvelles fusent de partout depuis quelque temps autant chez le Canadien que dans la société en générale, il serait bon d’avoir une petite étincelle d’espoir et de positivisme ne serait-ce que le temps de cette lecture.
Je vous entends déjà vous demander comment je peux voir du positif dans l’entourage du CH depuis le début de l’année? Je ne vous ferai pas patienter plus longtemps pour vous dire ma réponse, la voici donc : mon analyse des impondérables chez le Canadien.
La performance d’une équipe est bien plus complexe que ce qu’on peut voir sur la glace. On parle souvent des 20 joueurs en uniforme chaque match essayant d’aller remporter une victoire, mais il ne faut pas oublier que ce sont des individus à part entière. Peu importe le travail que nous faisons ou le salaire que nous gagnons, nous sommes des êtres humains et nous réagissons tous différemment aux imprévus que nous vivons au quotidien. Si je vous disais que demain matin vous perdez votre meilleur collègue, votre superviseur immédiat quitte en congé de maladie, qu’un jeune de votre organisation a eu une offre d’emploi intéressante ailleurs et que votre patron essaye d’instaurer une nouvelle façon de faire dans l’entreprise… Comment réagiriez-vous? Bien que cette situation soit difficile à imaginer, je ne crois pas que beaucoup de personnes garderaient une productivité constante! C’est exactement ce à quoi les joueurs du Canadien ont dû faire face cet été. Démantèlement de la ligne de centre, Weber qui annonce une blessure à long terme, Price qui quitte l’entourage de l’équipe, Ducharme qui pour la première fois a du temps pour instaurer en détail un nouveau système de jeu, bref, tous les éléments étaient réunis pour une baisse de productivité et un moral dans les talons!
Les impondérables sont des facteurs difficiles à évaluer et imprévisibles comme l’ambiance d’un vestiaire, les blessures répétitives, un été écourtés pour les joueurs ou encore la pression exercée à la suite de performances au-delà des attentes. Je vous parlais de positivisme en début de texte et voici pourquoi; les Canadiens ne sont une équipe de fond de classement comme les Maple Leafs de 2016 ou les Sabres de 2018! J’aime bien faire un parallèle avec la construction d’une maison. L’année dernière la fondation du CH reposait sur des joueurs solides et d’expériences avec les Weber, Price, Danault, Perry. Cet été la fondation a fissuré de gauche à droite! Des joueurs dont le potentiel est en développement comme les Suzuki, Romanov et Caufield n’ont pas été en mesure de colmater les fissures créées par le départ des leaders de cette équipe. Bientôt, quelques ouvriers viendront aider à rebâtir une fondation qui permettra de construire par-dessus une charpente bonne pour plusieurs années. Les jeunes Guhle, Harris (s’il signe), Primeau, Ylonen, Mailloux, Mysak ou le futur choix de 1ere ronde de l’encan 2022, se verront tous avoir l’opportunité de se faire valoir dans les prochaines années.
Une reconstruction n’est peut-être pas nécessaire lorsque nous analysons les impondérables qu’on subit et que continuent de subir les joueurs du CH. Une équipe en santé, des jeunes qui seront placés dans des positions propices à leur développement, un choix élevé au prochain repêchage, un vent nouveau au sein de la direction et voilà que nous serions de retour avec une équipe compétitive. N’oublions pas également que le marché des joueurs autonome cet été risque d’être plus relevé qu’à l’habitude. Imaginez un Letang signer à Montréal! Partisan du CH, je sais que la situation n’est pas facile et que depuis plusieurs mois les mauvaises nouvelles s’enchainent, mais il faut rester positif. Il est vrai que le temps est à l’orage, mais soyons patients puisque certains rayons semblent vouloir percer les nuages. Que ce soit chez le Canadien ou dans la vie de tous les jours le beau temps termine toujours par revenir!
Louis-Alexandre Lalonde
Commentaires