Les Sharks de San Jose sont-ils l’équipe la plus sous-estimée de la NHL ?
Les Sharks étaient de passage à Montréal mardi dernier et la formation a fait des ravages dans un gain de 5-0. Jeudi, c’était les Sens qui tombaient aux mains des Sharks. La formation dirigée par Bob Boughner présente un dossier de 3-0 actuellement. Plus impressionnant encore: ils ont marqué 11 buts et n’en ont accordé que 4. Ainsi, ils trônent au sommet des formations avec le moins de buts alloués en compagnie des Sabres (!).
Ce ne sont que trois matchs, je le sais. Mais si on a droit de brûler des chandails du CH après cinq parties, a-t-on le droit de dire que les Sharks connaissent tout un début de saison ?
J’ai regardé le match contre les Canadiens et j’ai pu observer une équipe qui joue de façon simple et efficace. On dirige des rondelles au filet, on place des joueurs pour les retours et on embourbe l’adversaire dans leur territoire. Ce n’est pas pour rien qu’Adin Hill semble en parfait contrôle de ses moyens. La formation qui se dresse devant lui excelle en possession de rondelle.
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Des commentaires réducteurs trop fréquents
Or, ce qu’on entend des Sharks depuis le début de saison m’étonne royalement. Mardi, les analystes de RDS parlaient comme si c’était une honte de perdre contre les Sharks. Des phrases telles que «c’est inconcevable jouer comme cela contre les pauvres Sharks» ou bien «ce n’est pas le Lightning là, ce sont les Sharks» furent entendus sur différents segments.
Hier, pendant le match des Canadiens, Dany Dubé parlait du match des Senators et c’était encore une fois le festival des commentaires réducteurs envers les Sharks. On revenait sur la défaite des Canadiens en diminuant la qualité d’équipe que sont les Sharks.
Enlever un poison du vestiaire
Dans un récent texte, j’expliquais comment les Sharks ont assaini leur formation en n’ayant pas Evander Kane dans le vestiaire. D’ailleurs, Marc-Edouard Vlasic est venu confirmé que l’attaquant n’est désormais plus une distraction pour l’équipe. C’est fou comment ça semble avoir changé cette équipe-là !
Dans un groupe assaini, on ajoute de bons jeunes en William Eklund, Jesper Weatherby, Mario Ferraro et en Jonathan Dahlen. Erik Karlsson connait aussi un bon début de saison tout comme Timo Meier. Ce dernier pourrait grandement retrouver sa production d’antan. En 2018-2019, le Suisse avait conclu la campagne avec 66 points dont 30 buts.
Sortir de la période creuse
Les Sharks ont été dans une période creuse pendant quelques années. Au cours de deux dernières campagnes, malgré un noyau que je qualifierais comme étant de qualité, on a littéralement «choké». Cette saison, on pourrait assister à un retour à la normale dans le cas des Sharks. Évoluant dans une division plus faible, je ne serais pas surpris de les voir en séries.
Il faudra donc cesser les analyse réductrice des Sharks comme quoi c’est «une honte perdre contre eux.»
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