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Est-ce la fin pour le “Bargin Bin” ? | L’arrivée prochaine d’espoirs donnera du lousse au Canadien

Deux échanges nébuleux

Lors de la dernière date limite des transactions et des semaines qui l’ont précédée, deux ententes ont attiré mon attention plus que les autres. Ce n’est pas que les échanges étaient mauvais (un peu quand même), mais ça m’a donné une idée sur l’importance dans la LNH d’avoir une profondeur diversifiée de qualité dans son équipe. Les transferts dont je parle ont été réalisés par la même équipe, c’est-à-dire le Lightning de Tampa Bay.

Possédant deux sélections du top 31 au repêchage, une première depuis 2012 pour l’équipe, Julien Brisebois a décidé de les utiliser comme monnaie d’échange afin de garnir son équipe au lieu de sa banque d’espoirs. Le 16 février 2020, Blake Coleman s’amène avec l’équipe, tandis que Barclay Goodrow le fait 8 jours après. À première vue, je suis quelque peu outré des deux ententes qui impliquent qu’un choix de première ronde quitte le Lightning. Avec le recul, je comprends que l’organisation y va « all in » et n’a pas le choix de s’améliorer. Est-ce que je trouve que le prix payé est trop élevé ? Oui, certainement. Toutefois, avec le statut du Lightning (équipe de haut du classement), Julien Brisebois n’avait pas le gros bout du bâton. Cette année, Tampa Bay doit aller le plus loin possible et c’est en prenant les moyens qu’ils ont jugé nécessaires qu’ils l’ont fait.

Ils n’avaient pas vraiment le choix

Pour moi qui suis un amateur de tout ce qui entoure le repêchage, c’est presque un sacrilège d’avoir laissé filer deux sélections de première ronde comme ça. Toutefois, en ayant ces deux joueurs de profondeur en plus, le Lightning est définitivement plus menaçant. Maintenant, où est-ce que je m’en vais avec cela ? Ce dont je veux parler est de la profondeur d’une formation et de l’importance qu’elle a pour les succès. C’est très pertinent d’avoir des joueurs d’utilités sur les 3e et 4e trios ainsi que dans le club-école. Les blessures font légion et aucune équipe n’est à l’abri de perdre un élément de premier ordre. Si vous en possédez qui proviennent du repêchage ou de signature d’agent libre ignoré au repêchage (Alex Barré-Boulet par exemple), c’est parfait, mais si vous n’en avez pas, vous devez payer le gros prix.

Construire une équipe par le repêchage n’est pas seulement de sélectionner des superstars qui feront 80 points par année. Il n’y en a pas beaucoup de disponible par année et ça relève quasiment de la chance (ou d’une année médiocre) de tomber sur un. Il faut repêcher plusieurs profils diversifiés de ligues différentes pour en arriver à un tout qui est complet, talentueux, efficace et développé à l’interne. Je mets l’accent sur le développement à l’interne, car à mes yeux c’est l’une des choses qui est primordiale pour que votre succès dans cette ligue soit pérenne. S’il faut que vous dilapider votre banque d’espoirs ou de choix au repêchage chaque année afin de faire les séries ou d’ajouter de la profondeur, vous allez manquer de souffle après quelques années. Si vous devez payer le gros prix sur le marché des joueurs autonomes pour de la profondeur, encore une fois, vous allez être engorgé plus tôt que tard.

Construire sa propre profondeur est capital

Les succès au repêchage au niveau du développement et du recrutement de jeunes agents libres sont capitaux pour contrer la dépendance d’une équipe envers ces marchés coûteux. Quand je vois que les gens critiquent la sélection d’un choix hâtif, car il n’a pas l’étoffe d’un joueur du top 6, je trouve cela désolant. On sous-estime beaucoup l’apport que peut avoir un gros centre responsable et rapide pouvant jouer de grosses minutes (du genre Ryan Poehling). La même chose avec un défenseur physique qui est maître dans sa zone. Ce ne sont pas des profils qui domineront l’adversaire, mais l’ennemi n’aime pas jouer contre des joueurs qui s’épanouissent dans l’art de les contrer.

Parmi les choses qui sont le plus reprochées à Bergevin, on note le développement et l’achat de joueurs « bottom 6 » tous les ans au coût de choix au repêchage. Cette habitude qu’il a prise à faire des signatures à petit risque lui a valu le surnom de « Bargin Bin » sur la toile. Ces achats volent la place aux jeunes et t’empêchent d’en repêcher. Alors, lorsque les espoirs sont fin prêts, tu ne peux pas les faire jouer en raison de vétérans comme Jordan Weal, Logan Shaw, David Schlemko et j’en passe (beaucoup). Avec l’arrivée de Joël Bouchard et d’une nouvelle mentalité suivant le « reset », on voit une façon de faire avec les jeunes et leur développement que je trouve salutaire (même s’il y a beaucoup de chemin à faire du côté de Claude Julien). Les sélections du CH des dernières années commencent à se pointer le nez et une profondeur de qualité est en train de se former. Qui n’a pas aimé voir Jake Evans avec le grand club ou bien Cale Fleury ? Avec ces deux jeunes et d’autres comme Ryan Poehling, Noah Juulsen, Jesse Ylonen, Alexander Romanov, Cam Hillis, Lukas Vejdemo, Rafaël Harvey-Pinard et Josh Brook à Laval ou à Montréal, ce sera moins important d’ajouter de la profondeur venant de l’extérieur.

En ajoutant plus de dix espoirs par année, il est certain que ça vous permet de diversifier votre banque et vos chances de tomber sur un jeune avec du potentiel. La profondeur que le Tricolore est en train de se construire à l’interne est ce que Bergevin a promis dès le départ. Il a dérogé du plan initial pour y revenir dans les dernières saisons, en perdant l’appui de beaucoup de partisans (mais pas celle de son patron). Le « Bargain Bin » va probablement s’éteindre peu à peu avec la vague de jeunes qui s’en vient, mais, maintenant que c’est presque fait, le travail n’est pas achevé, il manque encore beaucoup d’éléments d’importance. Cole Caufield, Jordan Harris et Alexander Romanov sont des espoirs de qualité, mais du talent doit être ajouté à cette formation si elle veut en arriver au même niveau que ses concurrents. Le Lightning a manqué de profondeur pour dominer en séries, mais ce dont ils ont à profusion est des joueurs élites dans des rôles de premier ordre dans la formation. Des Steven Stamkos, Victor Hedman ou Nikita Kucherov, le CH n’en a pas. L’incapacité du CH d’acquérir des vedettes est possiblement ce qui l’empêche d’être parmi les meneurs depuis de nombreuses années. Est-ce que l’état-major actuel sera un jour capable de changer la donne ? Ça, c’est un autre débat.

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