Avec le départ de Galchenyuk, un autre choix de premier tour quitte Montréal

Hier soir, Montréal et l’Arizona se sont assurés de faire parler d’eux plus souvent qu’autrement alors que les deux équipes ont procédé à la transaction Galchenyuk – Domi. Comme toujours, avec une transaction, la clé réside dans la patience, même si au yeux de plusieurs, la logique derrière cet échange demeure nébuleux pour Montréal. Or, en échangeant Alex Galchenyuk, l’organisation montréalaise vient encore une fois de sacrifier l’un de ses choix de premier tour. Normalement, ces choix sont sensé définir une organisation, mais force est d’admettre qu’en analysant le tout, ce n’est pas 100% le cas pour la Sainte-Flanelle ces dernières années.

Pour les biens de l’exercice, retournons aussi loin que le repêchage de 2005, tenu il y a 13 ans, avec la sélection de Carey Price, qui s’avèrera de loin la meilleure sélection du CH depuis les deux dernières décennies.

Que peut-on conclure? Et bien, plusieurs joueurs ont été échangés. McDonagh a été sacrifié pour obtenir Scott Gomez. Même si cela restera dans les annales des pires transactions du club à cause de ce qu’est devenu Gomez, on peut comprendre le sacrifice de l’espoir à l’époque, pour enfin avoir un centre digne de ce nom. D’ailleurs, cette transaction marquait aussi le départ de Chris Higgins, lui aussi un ancien choix de première ronde du club. Ceci dit, les transactions de Leblanc, Tinordi et Beaulieu ont plutôt ressemblé à des constats d’échec, vu le pauvre retour obtenu pour chacun d’eux. Dans le cas de Galchenyuk, Montréal a quand même obtenu un joueur de qualité en Domi, mais on ne peut se demander: Montréal voulait-elle tellement Domi qu’elle était prête a sacrifier Galchenyuk, ou plutôt elle tentait de se séparer du 27 et n’a pu trouver mieux que Domi? Finalement, l’échange de Sergachev n’est pas une perte non plus, considérant que Drouin, encore jeune, n’est pas piqué des vers. Or, on vantait les talents de Sergachev et l’opportunité de repêcher un tel joueur au 9e rang était une opportunité en or, disait-on.

Reste que présentement, Carey Price s’est très bien développé, de même que Pacioretty. Ceci dit, ce dernier risque d’être échangé, lui aussi. Dans les cas de McCarron, Scherbak, Juulsen et Poehling, on verra bien ce que l’organisation prévoit dans leur cas. Si l’avenir est encore prometteur pour les trois derniers, il commence à se faire minuit moins une pour McCarron.

Bref, lors des 12 derniers repêchage, seuls deux patineurs ont un impact présentement avec le club, et l’un d’eux risque d’être échangé. Lorsque l’on dit que les clubs qui ont du succès bâtissent avec le repêchage, on ne peut pas dire que Montréal adhère à cette philosophie. Et ce n’est que pour des choix de premiers tours, l’exercice pourrait se transposer sur d’autres rondes, où le manque de patience aura aussi fait des victimes. Il faut espérer pour Montréal que cette triste tendance cessera avec les McCarron, Scherbak, Juulsen et Poehling. Croyez-vous que ces derniers entameront leur carrière du bon pied dans la LNH avec Montréal?