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Dossier | Ces transactions qui ont permis à David Poile de façonner le nouveau Nashville

David Poile peut avoir le sourire. Après de longues années de labeur, la franchise des Predators, que le haut-dirigeant a fait sortir de terre, est arrivée en Finale de la Coupe Stanley. Un aboutissement remarquable pour le DG, qui a su assembler une équipe de haut-niveau grâce à une bonne science du repêchage et surtout, de nombreuses transactions bien pensées. Alors que les Preds et les Penguins se feront face dans quelques heures, nous vous proposons de redécouvrir ces échanges qui ont, petit à petit, façonné le nouveau visage de Smashville…

10 Février 2011. Mike Fisher débarque d’Ottawa

L’une des premières pierres de l’édifice actuel, et à coup sûr l’un des échanges les plus significatifs de l’histoire de la franchise. Du haut de ses 36 ans, le joueur de centre peut contempler avec fierté son passage dans la ”Music City”. Arrivé des Sénateurs en échange d’un choix de première ronde au repêchage 2011 (Stefan Noesen) et d’un choix conditionnel à l’encan amateur 2012, Fisher a largement donné satisfaction à sa haute-direction, couplant des performances régulières avec un état d’esprit irréprochable.

Un peu à la traîne l’an dernier (23 points dont 13 buts en 70 matchs), l’Ontarien s’est bien rattrapé cette saison, pour sa première campagne à titre de capitaine, en compilant 42 points, dont 18 buts et 24 passes. Avec le départ de Shea Weber, son rôle dans le vestiaire a été décuplé, si bien que son DG David Poile parlait encore tout récemment de lui, et de son échange, en des termes très élogieux:

« À mon avis, c’est l’une des meilleures transactions que j’ai déjà conclues, pour plusieurs raisons » a-t-il déclaré sur le site officiel de la LNH. « Une d’entre elles était son leadership. S’il n’était pas le capitaine, il était toujours un adjoint. J’ai toujours dit que si Daniel Alfredsson n’était pas à Ottawa alors qu’il y était, Fisher aurait probablement été le capitaine à Ottawa pendant les 10 dernières saisons. »

D’après Fisher, la mise en place de cet échange doit beaucoup à la direction des Sens et au duo formé par Eugene Melnyk et Bryan Murray, le DG de l’époque. Comme il l’a raconté dans son témoignage rédigé sur le site The Players’ Tribune, les deux hommes s’étaient en effet accordés pour permettre à leur joueur de rejoindre Nashville, la destination idéale pour lui. De fait, Fisher venait à l’époque de se marier avec la chanteuse de country Carrie Underwood, son échange vers le Tennessee lui permettant donc de s’installer à temps plein à ses côtés. En un sens, les partisans des Preds peuvent ainsi être reconnaissants envers l’organisation des Sénateurs. Sans le bon esprit du duo Melnyk-Murray, la formation n’aurait peut-être jamais accueilli le capitaine dans ses rangs.

Pour l’heure, les Séries de Fisher sont assez décevantes. Sur la touche lors des matchs 5 et 6 face contre Anaheim, il devrait normalement tenir son rang ce soir face à Pittsburgh. Un réveil sera indispensable, puisque l’attaquant ne compte aucun point depuis l’amorce du tournoi printanier… De plus, la blessure de Ryan Johansen a sérieusement rebattu les cartes au poste de centre.

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15 juin 2012. La transaction d’Anders Lindback, un coup de maître en deux temps

S’il y en a un que la blessure de Ryan Johansen a désinhibé, c’est bien Colton Sissons. Appelé à combler le manque au poste de centre suite aux forfaits des deux pivots du top-6 pour les matchs 5 et 6 contre les Ducks, Sissons a été étincelant, inscrivant un improbable tour du chapeau dans l’ultime duel face à Anaheim.

Trois buts qui représentent près de la moitié du total engrangé par notre homme sur la saison régulière, durant laquelle l’attaquant n’a compilé que 10 points (8 filets, 2 assistances) en 58 rencontres. 10 unités, c’est donc autant que ce qu’il a engrangé depuis l’entame des Séries (5 buts et 5 passes), preuve que Sissons a su élever son niveau de jeu ces derniers temps. Une montée en puissance baroque, à l’image de la manière utilisée par les Preds pour mettre la main sur ce joueur-clé du tournoi printanier…

Nous sommes donc en 2012, à une époque où le Lightning est en quête d’un gardien pour remplacer un Dwayne Roloson qui, du haut de ses 42 ans, est en passe de prendre sa retraite. C’est dans cette optique que les Bolts jettent leur dévolu sur Anders Lindback, jeune portier suédois évoluant du côté de Nashville. Barré par Pekka Rinne, le cerbère a néanmoins affiché des statistiques intéressantes au cours des deux dernières saisons, à l’occasion de cours passages en LNH. Aussi, la direction floridienne décide de mettre le prix. Le 15 juin 2012, Lindback pose donc ses valises à Tampa, en compagnie de Kyle Wilson et d’un choix de septième ronde (qui deviendra Nikita Gusev), tandis que les Predators reçoivent en échange le gardien Sébastien Caron mais aussi, et surtout, trois choix de repêchage: deux de deuxième ronde en 2012, et un troisième tour en 2013.

Des sélections qui permettront aux Preds d’enrôler Colton Sissons, ainsi qu’un certain Pontus Aberg… L’année d’après, c’est Jonathan Ismael-Diaby qui sera sélectionné grâce au ”pick” du Lightning. Un choix anecdotique, le défenseur québécois ayant été libéré tout récemment par la franchise. En revanche, les décisions prises lors de ce fameux repêchage 2012 influencent pleinement les Séries Éliminatoires actuelles.

Si l’on a déjà abordé le cas Sissons, celui de son compère suédois est également fort intéressant. Jusqu’ici, l’ailier a été assez solide, compilant 4 points en 10 rencontres, dont 1 but inscrit lors du match 5 face aux Ducks, dans un moment où les Preds avaient cruellement besoin d’aide à l’offensive, après les pertes de Fiala, Fisher et Johansen. Durant la saison régulière, Aberg est resté du côté de Milwaukee, où il s’est imposé l’un des meilleurs buteurs de LAH avec les Admirals (31 filets, 52 points). À 23 ans, le Scandinave a donc encore le temps de progresser, mais il s’impose déjà comme un espoir à surveiller attentivement dans les rangs des Predators.

Côté Lightning, le bilan de la transaction est évidemment peu reluisant. Non contents d’avoir payé très cher les services d’Anders Lindback, les Bolts n’ont jamais pu faire de lui un gardien partant, ni même un auxiliaire de choix. Après de ternes passages dans les rangs des Sabres, des Stars, des Coyotes et des Kings, Lindback a finalement quitté le circuit nord-américain cette saison, pour rejoindre le Rögle BK, une équipe de bas de tableau en SHL. Toutefois, Tampa Bay n’aura pas commis que des erreurs durant cette saison 2012, puisque c’est lors de cette cuvée que les Floridiens ont repêché le jeune Andreï Vasilevskiy, qui garde aujourd’hui les cages de l’équipe.

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3 avril 2013. Cambriolage au Verizon Center

Filip Forsberg est échangé à Nasvhille en retour de Martin Erat et Michael Latta, qui filent à Washington…. et si vous voulez voir de plus près ce que ça a donné, je vous conseille la lecture d’une de nos récentes publications sur le sujet. Un indice quand même: George McPhee travaille pour les Golden Knights de Vegas désormais.

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5 mars 2014. Au revoir, Leggy

Ici, la transaction a surtout valeur de symbole, même si elle est aussi intéressante sur le plan sportif. Trois ans plus tôt, les Preds mettaient donc la main sur l’espoir Calle Jarnkrok, un choix conditionnel de troisième ronde au repêchage 2014 et Patrick Eaves (alors en fin de contrat), en échange du vétéran David Legwand. Figure à part dans l’histoire de la franchise, celui-ci avait jusqu’ici disputé l’ensemble de sa carrière à Nasvhille, après avoir été le tout premier joueur repêché par la franchise d’expansion. C’était en 1998, et il était alors le deuxième choix au total, derrière Vincent Lecavalier.

À l’heure de quitter le Tennessee, Legwand (34 ans à l’époque) réalisait une saison pleine, comptant 40 unités en 62 matchs. Lors de son passage à Détroit (en tant que joueur de location), il parvint à apporter sa pierre à l’édifice avec quelques 11 points, dont 4 buts, en 21 apparitions. Du côté de Nashville, si le passage de Eaves fut assez anecdotique, l’arrivée de Calle Jarnkrok est bien sûr toujours payante aujourd’hui. Attaquant désormais bien installé sur le bottom-6, le Suédois progresse constamment depuis son arrivée dans l’organisation, lui qui vient de boucler sa meilleure saison en carrière avec 31 points (15 buts et 16 passes) en 81 matchs. Depuis l’entame des Séries, il se fait plutôt discret, ne cumulant que 3 unités en 15 rencontres.

Mais cet échange, c’est surtout l’un des marqueurs symboliques de la mutation des Preds au fil des dernières saisons. Élément historique de la formation, David Legwand a laissé sa place à un espoir venu compléter une ligne offensive désormais bien garnie. Petit à petit, les têtes d’affiche ont changé à Nashville, jusqu’à l’émergence du groupe actuel. À coup sûr, cette transaction a bien contribué à la mise en place de ce renouvellement.

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27 juin 2014. On se retrouvera en Finale

Si l’on souhaite parler de symbole, nous voilà servis. En cet été 2014, Penguins et Predators s’accordaient sur un échange envoyant Patric Hornqvist et Nick Spaling du côté de Pittsburgh, tandis que James Neal prenait la route de Nashville.

Au centre de la transaction, deux joueurs aux profils différents. D’un côté, Neal, buteur émérite, au lancer létal, et de l’autre Hornqvist, un ailier travailleur, qui se régale devant le filet pour dévier les tirs de ses partenaires. Et à l’arrivée, une transaction qui a bien marché des deux côtés. À Pittsburgh, le Suédois s’est mué en un excellent joueur de complément, gravitant autour d’éléments créateurs tels que Sidney Crosby, Evgeni Malkin ou Phil Kessel. Des joueurs qui produisent à eux seuls un grand nombre de chances de marquer, qu’Hornqvist est en mesure d’exploiter grâce à sa solidité, son sens du placement et ses instincts devant le but. Neal, de son côté, a donné à une équipe en manque d’allant offensif une production constante, avec 23 buts en 67 matchs durant sa première saison, puis 31 buts en 82 matchs en 2015/16 et enfin, 23 buts en 70 matchs cette année. Depuis l’entame des Séries, il a fait scintiller cinq fois la lumière rouge.

À l’heure de se retrouver en finale de la Coupe Stanley, l’avantage en matière de points engrangés sur les trois dernières saisons revient toutefois à Hornqvist (51 pts en 2014/15 puis 51 et 44), qui surpasse son confrère (37-58-41). Néanmoins, l’apport de Neal dans le jeu a fait un bien fou aux Predators de l’ère Laviolette, qui ont trouvé une certaine stabilité offensive grâce à l’arrivée du franc-tireur. Ce soir, les deux hommes pourront donc se mesurer sur la glace de la PPG Paints Arena, avec la victoire au Match 1 dans le viseur. L’occasion pour Neal de faire basculer une balance qui penche, pour l’heure, du côté de Patric Hornqvist, si constant depuis son arrivée en Pennsylvanie.

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6 Janvier 2016. Et tout le monde est content

Une nouvelle fois, Poile et son partenaire d’échange nous offrent une transaction qui semble arranger les deux parties. Plusieurs fois, nous avons pris le temps de regarder dans le rétro pour commenter cet échange Ryan Johansen / Seth Jones, et à chaque fois, la conclusion a été la même: le deal est gagnant pour les deux équipes.

À Columbus, l’arrivée de Jones à ligne bleue, couplée cette saison à l’émergence du jeune Zach Werenski, a fait basculé les Blue Jackets du bon côté de la Ligue. Misant sur une défensive de premier ordre, les hommes de John Tortorella sont parvenus, à la surprise générale, à se glisser en Séries Éliminatoires, avec une séquence de victoires historique comme fait saillant de leur saison.

Du côté de la Bridgestone Arena, cet échange n’a pas vraiment affaibli une brigade arrière toujours considérée comme l’une des meilleures (voir la meilleure) de la Ligue Nationale. Une force que les Preds ne perdront pas de si tôt, puisque l’équipe compte dans sa banque d’espoirs quelques défenseurs assez prometteurs (Samuel Girard, Dante Fabbro, Alexandre Carrier, Jack Dougherty). Offensivement, l’arrivée de Ryan Johansen a par ailleurs résolu un problème qui a longtemps perduré à Nashville, celui de la profondeur au centre.

Temporairement, le duo des Mike, Fisher et Ribeiro, avait permis de tenir durant la première année de l’ère Laviolette. Mais l’an passé, Poile a su s’activer pour obtenir le véritable premier centre qui manquait à sa formation. Depuis, Johansen s’est bien intégré, jusqu’à devenir imprenable durant les dernières Séries. Dans un rôle de fabricant de jeu, capable de faire briller à ses côtés les deux membres de la ligne « JOFA » (Forsberg et Arvidsson), l’ancien de Blue Jacket a compilé 13 points (3 buts, 10 passes) en 14 matchs. Un parcours interrompu net par sa terrible blessure… Et une présence dans le cœur du jeu offensif qui manquera cruellement aux Preds face à Pittsburgh.

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29 Juin 2016

La transaction qui a retourné le Québec. L’échange le plus controversé de l’histoire récente du Canadien (Scott Gomez peut un peu souffler), qui entraîne des réactions épidermiques dès qu’on amène le sujet. À l’automne dernier, il y avait ceux qui moquaient Subban et les Preds après leur lent début de saison. Et puis aujourd’hui, il y a ceux qui regrettent leur flamboyant défenseur arrivé en Finale de la Coupe Stanley. Mais surtout, il y a ceux qui ne veulent plus en entendre parler. Par respect pour eux, je serais donc assez bref.

Toutefois, il est important de rétablir certaines vérités. Si P.K Subban est bien un personnage très clivant de par son style de jeu et sa personnalité, tandis que Weber est un défenseur qui ne fait pas l’unanimité chez les adeptes des stats avancées, il y a au moins une chose que ces deux joueurs ont en commun : ce ne sont des arrières de second plan.

Aujourd’hui, il existe de nombreuses données qui permettent d’établir que le rôle de Subban à Nashville n’est pas celui d’un simple quatrième défenseur. Il y a par exemple son temps de glace depuis le début des Séries, qui tourne à 25:53 de moyenne, soit trois secondes de moins que Roman Josi (25:56), le joueur le plus utilisé par Peter Laviolette. Toutefois, c’est bien l’adversité rencontrée par le duo formé par le #76 et son partenaire Mattias Ekholm qui s’avère être l’élément le plus révélateur. Comme Michael Gallacher, qui couvre les Preds pour le site SB Nation ”On The Forecheck” l’a récemment relevé via Twitter, la ”seconde paire” a, depuis le débuts des Séries, joué un nombre impressionnant de minutes à 5-contre-5 face aux meilleurs trios des Blackhawks, des Blues et des Ducks, tout en n’ayant alloué que six petits buts:

De fait, Laviolette a confié un rôle plus défensif au duo Subban-Ekholm ces derniers temps, laissant plus de marge de manœuvre à Roman Josi et Ryan Ellis pour contribuer sur le front de l’attaque. Une tactique payante pour le moment.

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Sept transactions plus tard, nous voilà donc au bout du voyage dans lequel David Poile s’est engagé pour porter son équipe jusqu’à l’élite de la LNH. Avec une combinaison d’échanges audacieux et de repêchages bien négociés, le DG de 67 ans est parvenu à forger un alignement des plus compétitifs. Bien-sûr, toutes les transactions effectuées par Poile ne se sont pas soldées par des victoires retentissantes. Par exemple, l’échange du 15 février 2015, envoyant Olli Jokinen, l’espoir Brendan Leipsic et un choix de première ronde au Repêchage 2015 vers Toronto en échange de Cody Franson et Mike Santorelli fut un véritable échec.

Mais bon, il fait bien savoir prendre sa chance de temps en temps.

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