Une saison difficile mentalement pour Marc-André Fleury

Les champions de la coupe Stanley jouent de façon inspirée depuis le début de la présente saison. Ils ont probablement l’intention de remettre ça le printemps prochain et ils pourraient devenir la première équipe à soulever la coupe Stanley 2 années consécutives depuis 1997 et 1998 alors que les Red Wings de Détroit réalisaient l’exploit. Si on parlait d’une dynastie des temps modernes lorsque les Blackhawks ont soulevé la coupe en 2015, les Penguins sont également à considérer. Si tout semble rouler comme sur des roulettes à Pittsburgh, ce n’est cependant pas le cas pour le gardien québécois Marc-André Fleury.

Samedi dernier, Fleury obtenait son premier départ depuis le 14 janvier, soit après 8 matchs consécutifs sur le banc. Le gardien originaire de Sorel a 2 bagues de la coupe Stanley, mais la dernière lui laisse un gout amer dans la bouche, car c’est le jeune Matthew Murray qui a conduit les Penguins aux grands honneurs l’an dernier. Si on croyait à une transaction l’été dernier dans le cas de Fleury, Jim Rutherford en décida autrement parce que Murray est encore une verte recrue dans le circuit et si bien qu’il pourrait être considéré pour l’obtention du trophée Calder.

Le choix de 3e ronde, 83e au total en 2012 des Penguins s’est imposé à la fin de la dernière saison et il continue son excellent travail cette année. Il a malheureusement été blessé à 2 reprises, mais depuis son retour, il est extrêmement solide, ce qui force Mike Sullivan à l’utiliser davantage. Si c’était nébuleux en début de saison, il est maintenant clair que Murray a volé le poste de gardien #1 à Fleury, et ce, en raison d’une blessure qu’a subie Fleury l’an dernier, comme quoi le malheur des uns fait le bonheur des autres. Murray montre une fiche de 19 victoires en 27 départs avec une moyenne de 2.40 et un pourcentage d’efficacité de 0.922% cette année et en carrière, le gardien de 22 ans n’a que 8 défaites en temps régulier en 40 départs.
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De son côté, Fleury prend son mal en patience et garde la bonne attitude face à cette situation très difficile. Sous contrat pour encore 2 autres saisons après celle-ci, il détient une clause de non-mouvement lui permettant de choisir l’endroit où il voudrait être échangé parmi 18 des 30 formations actives de la LNH. Veut-il partir de Pittsburgh? Probablement que non, mais s’il veut poursuivre sa carrière en tant que gardien #1, c’est pratiquement devenu inévitable pour le québécois. Le tout premier choix de l’encan 2003 a offert d’excellents services pour la formation de la Pennsylvanie avec 7 saisons de plus de 35 victoires dont 2 de plus de 40 victoires et il a toujours été réputé pour connaître d’excellente saison régulière, mais c’est en série que c’est plus difficile pour lui et particulièrement depuis l’élimination subie aux mains du Canadien de Montréal en 2010.
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Fleury connaît une saison difficile également sur le plan statistique, car malgré ses 14 victoires en 25 départs, il affiche une ronflante moyenne de 3.15 et un pourcentage d’efficacité de 0.906%. Dans le cas d’un gardien de but, le psychologique y est pour beaucoup, donc si Fleury est affecté mentalement, ses statistiques le seront également. Le directeur général Jim Rutherford a récemment affirmé que c’était bien pour son équipe d’avoir 2 gardiens #1 dans sa formation, mais qu’il était d’autant plus difficile pour le personnel d’entraîneur de tenter de rendre les 2 gardiens heureux dans cette situation. Néanmoins, il ne ressent pas le besoin d’effectuer une transaction, car son équipe se débrouille bien, mais il affirme être ouvert à toutes propositions.

Eventually, Jim Rutherford must deal with the Penguins’ tricky goaltending situation https://t.co/vhprn4ksYB pic.twitter.com/vzkIau2KSV

— Pittsburgh PG (@PittsburghPG) 26 janvier 2017

Personnellement, Fleury dit avoir simplifié son jeu. Il ne veut pas trop en faire et tente seulement de prendre ses matchs 1 arrêt à la fois et c’est ce qu’il doit faire afin de garder sa concentration au maximum. Il est reconnu dans la LNH pour être l’un des joueurs les plus sympathiques et il n’a pas changé depuis. Il agit en bon coéquipier pour Murray et le reste de l’équipe et c’est probablement dans l’espoir d’obtenir une transaction et poursuivre sa carrière dans un environnement sain.

Quelques formations de la ligue se cherchent un bon gardien #1 afin de progresser à un autre niveau et c’est notamment le cas des Jets de Winnipeg ou encore des Flames de Calgary. Évidemment, Fleury détient sa destinée entre ses mains, mais avec le prochain repêchage d’expansion qui se tiendra en juin, il pourrait bien vouloir lever sa clause et devenir le tout premier gardien #1 de l’histoire des Golden Knights de Las Vegas.

D’ici au 1er mars, les spéculations iront bon train chez les Penguins concernant la situation des gardiens, mais il serait surprenant de voir Rutherford échanger Fleury à la date limite des transactions, car avec 2 blessures à son actif jusqu’à maintenant, rien n’indique que Matthew Murray ne se reblessera pas et si c’est le cas, le fait d’avoir Fleury sera bénéfique pour la troupe de Mike Sullivan.