Il y a 56 ans aujourd\’hui, Maurice \’\’Rocket\’\’ Richard accrochait ses patins

C\’est lors d\’une conférence de presse organisée à Montréal que Maurice Richard annonce qu\’il prend officiellement sa retraite. Alors âgé de 39 ans, le Rocket se retire en tant que meilleur buteur de l\’histoire de la LNH, avec ses 544 filets au compteur. Parmi les autres records dont il était le tenant du titre à ce moment, il faut noter le plus grand nombre de filets en séries éliminatoires. En effet, il en comptait 82 au terme de sa carrière de 18 saisons, toutes jouées avec la Sainte-Flanelle. Il a été intronisé au Temple de la renommée du hockey dès 1961. L\’occasion se présente donc pour se remémorer quelques exploits du Rocket.

Lors de sa première saison professionnelle, une blessure est venue freiner ses ardeurs, limitant son nombre de matchs à 16. Ce n\’était que partie remise pour le fougueux ailier droit, qui deviendra le 4e joueur de l\’histoire du club à atteindre la barre des 30 buts lors de la saison 1943-1944, alors qu\’il complétait la maintenant fameuse \’\’Punch Line\’\’ avec Elmer Lach et Toe Blake. Lors des séries 1944, contre les Maple Leafs de Toronto, Richard inscrit les 5 buts de son équipe dans une victoire de 5-1 lors de la deuxième partie de la série. Il reçoit par le fait même la 1ère, 2e et 3e étoile de la rencontre, une performance jamais vue. Quelques jours plus tard, le Rocket mettra la main sur sa première Coupe Stanley. La saison suivante marque encore une fois tout un exploit, soit atteindre la marque des 50 buts en 50 parties. Il était le premier joueur à atteindre cette marque dans l\’histoire de la LNH. Il faudra attendre Mike Bossy lors de la saison 1980-1981 pour voir un athlète répéter l\’exploit.

Maurice Richard a aussi été une pièce plus qu\’importante de la dynastie des Canadiens entre 1956 et 1960, alors que l\’équipe a été couronnée championne de la Coupe Stanley pour cinq années consécutives. D\’ailleurs, certains observateurs affirment qu\’il s\’agit d\’une des meilleures équipes de hockey jamais mise sur pied. On comptait dans cette formation des joueurs comme Henri Richard, Dickie Moore, Bernard Geoffrion, Jean Béliveau, Doug Harvey et Jacques Plante, pour ne nommer que ceux-ci.

Outre les buts et les Coupes Stanley, un fait saillant de sa carrière reste certainement sa suspension en fin de saison 1955, qui avait soulevé l\’ire des partisans montréalais, créant ainsi une émeute importante autour du Forum de Montréal. À une époque où les tensions entre anglophones et francophones étaient palpables, cette suspension a eu un impact beaucoup plus large que seulement le monde du sport.

Après toutes ces années, on peut certainement affirmer que l\’héritage du numéro 9 est d\’une grande importance dans l\’histoire du Club de hockey Canadien, mais aussi pour la LNH, lui qui s\’est retiré avec 965 points en 978 parties, 1285 minutes de pénalités et 8 bagues de la Coupe Stanley.